Le couple DSK/Anne Sinclair change de stratégie pour sa défense. Alors que l'ancien directeur du FMI se retrouve de nouveau à la Une des magazines pour l'affaire du Carlton de Lille, ils décident dorénavant d'attaquer en justice les journaux trop curieux à leur goût. Face aux révélations quotidiennes de la presse concernant leur intimité, le couple a décidé d'attaquer Le Figaro pour "atteinte à la vie privée". Et leur avocats n'excluent pas d'autres plaintes, comme ils l'ont expliqué ce matin sur les ondes.
Invité de Pascale Clark sur France Inter, Maître Henri Leclerc a d'abord dénoncé l'attitude du journal Le Figaro : "L'article publié (...) contient des choses absolument invraisemblables, des atteintes à la vie privée qui n'ont aucun intérêt et aucune signification et dans ces conditions là, il y a une atteinte à la vie privée qui est grave". L'avocat a aussi fustigé L'Express qui fait cette semaine sa Une avec de nouvelles révélations sur le passé trouble de DSK : "J'ai pu lire un article sur internet qui est scandaleux, un article effrayant, je ne sais pas si nous attaquerons."
Il poursuit en se montrant particulièrement sévère à l'égard de la presse : "Il y a une campagne nauséabonde, racoleuse, grotesque (...) menée par un certain nombre de journalistes qui préfèrent faire des campagnes un peu graveleuses (...) au nom de la vertu (...) nous assistons à la mise à mort d'un homme déjà à terre (...) je ne peux plus le supporter." Avant de conclure par un cinglant : "Il y a une campagne trash qui est actuellement organisée, en donnant des coups de pieds dans la figure d'un homme à terre et ça je ne le supporterai pas."
Maître Richard Malka, autre avocat du couple DSK/Anne Sinclair et spécialiste du droit de la presse s'est aussi exprimé ce matin au micro d'Yves Calvi sur RTL. Il est revenu sur l'article incriminé paru dans Le Figaro : "En quoi c'est de l'information ? En quoi cela apporte quelque chose aux lecteurs ? On parle des sentiments des enfants du couple."
L'avocat poursuit en accusant lui aussi la presse : "Parfois il y a un intérêt qui est malsain, obscène et la presse n'a pas à alimenter cette curiosité (...) il y a un tel acharnement, un tel lynchage (...) jusqu'où va-t-on aller ?." Il se montre également réservé sur les futures attaques en justice : "Notre objectif n'est évidemment pas de multiplier les procédures contre la presse, une vie ne suffirait pas." Me Malka appelle aussi les lecteurs à boycotter ces journaux : "On parle de choses qui ne sont absolument pas nouvelles (...) seulement un bout de SMS en plus. La meilleure réponse à ça pour les lecteurs serait de ne pas cautionner ces procédés indignes en n'achetant pas ces journaux". L'avocat conclut : "Je ressens un sentiment de nausée (...) Stop ! Il y a des limites à ne pas dépasser !". La presse sera-t-elle sensible à ces appels au calme ? Réponse dans les prochains jours.