Mercredi a débarqué en salles "Tokyo Fiancée" de Stefan Liberski avec Pauline Etienne. Il s'agit d'une nouvelle adaptation cinématographique d'un roman d'Amélie Nothomb, en l'occurrence celle de "Ni d'Eve, ni d'Adam", sorti en 2007. La romancière belge a vu plusieurs de ses livres adaptés sur grand écran, notamment "Stupeur et tremblements" par Alain Corneau, qui avait valu en 2004 le César de la meilleure actrice à Sylvie Testud.
Pourtant, Amélie Nothomb ne se laisse pas facilement adapter. Dans une interview au quotidien "Metronews", elle explique qu'elle refuse régulièrement des projets à des réalisateurs. "Je procède en deux temps. On me soumet d'abord une demande. Là, je me montre odieuse et difficile. Je dis toujours 'Non, non et non !'. Cela dit, il peut arriver qu'un cinéaste me convainque par miracle. Auquel cas, dans un second temps, je deviens exactement l'inverse de ce que j'étais pendant la première phase. Pour que ça marche, il faut me montrer qu'on est très intelligent, qu'on a très bien compris mon livre et qu'on l'aime vraiment", s'amuse l'écrivain.
Malgré ces précautions, il arrive qu'Amélie Nothomb soit déçue par le résultat ! C'est arrivé en 1999 avec le film "Hygiène de l'assassin" de François Ruggieri avec Jean Yanne et Barbara Schulz. Amélie Nothomb en parle comme d'une "consternation". "Je suis sortie de la salle en courant pour aller pleurer tellement c'était mauvais !", lance l'écrivain. Pas de mauvaise surprise avec "Tokyo Fiancée" que l'auteur compare à une "extase". "Pauline Etienne est une si bonne actrice que parfois, à l'image, j'avais l'impression de me voir et de m'entendre dans certains tons de voix. Je me disais : 'C'est dingue !' C'était comme si elle avait assisté à ma vie", conclut-elle.