Dimanche à 19h dans "Les dessous de l'Ecran" sur RTL, Philippe Robuchon et Benjamin Meffre recevaient en premier invité Anne Holmes, la patronne de la fiction de France 3. A cette occasion, celle-ci est notamment revenue sur la programmation mardi 7 novembre à 20h55 sur France 3 de "La consolation", le téléfilm tiré du livre éponyme de Flavie Flament.
Interrogée sur la genèse de ce projet abordant le viol sur mineur et les délais de prescription, Anne Holmes a raconté que "Flavie avait envoyé son livre à l'unité fiction" d'elle même, avant qu'un producteur ne propose ensuite de monter le projet. "Cela faisait partie des téléfilms dont on se disait : 'On ne peut pas ne pas le faire'", a expliqué Anne Holmes. La cadre de France Télévisions a révélé que Flavie Flament avait "beaucoup" participé à l'écriture du scenario mais aussi au choix du cast de ce téléfilm unitaire.
"C'est une histoire qui, malheureusement pourrait être universelle", a commenté Anne Holmes, expliquant avoir aussi accepté ce projet dans le but de "libérer la parole" sur un sujet grave. Une "mission de service public" selon elle. C'est aussi pour ces raisons que la patronne de l'unité fiction de France 3 a décidé de prolonger le téléfilm par un débat animé par Carole Gaessler. "Ca donne une plus longue vie au téléfilm", a-t-elle indiqué.
Questionnée ensuite sur l'excellente santé générale des fictions de France 3, Anne Holmes a donné son explication. "On a établi un contrat de confiance avec le téléspectateur. On a des cases très identifiées, à hauteur d'Homme. On met aussi en valeur nos belles régions de France. Il y a enfin une identification de nos téléspectateurs à nos héros et aux thématiques que l'on traite", a-t-elle estimé. Et d'ajouter à propos des producteurs et des acteurs : "Le succès attire le succès. C'est vrai qu'il y a des gens qui ne venaient pas spontanément nous voir et qui se disent : 'Tiens, il se passe peut-être quelque chose'", a raconté Anne Holmes, estimant aussi que la bonne santé des fictions de France 3 lui permettait de "prendre plus de risques".
Au cours de cet entretien, la cadre de France Télévisions est également revenue sur le succès phénoménal de "Capitaine Marleau". "Je pense que le personnage du capitaine Marleau est en telle adéquation avec Corinne Masiero (son interprète, ndlr), que la mayonnaise a pris (...) Elle dit tout haut ce que tout le monde pense tout bas. Il y a aussi une appétence pour le polar, toutes chaînes confondues. Il y a des guests vraiment formidables en face d'elle, ce qui apporte une valorisation du programme. Et puis, il y a un ton léger (...) On n'est pas dans 'Les Experts'. C'est même l'anti 'Les Experts'", a estimé Anne Holmes.
Interrogée enfin sur les conséquences pour la fiction de France 3 des coupes budgétaires décidées par le gouvernement et affectant France Télévisions, Anne Holmes n'a pas semblé très inquiète. "Pour l'instant, la création n'est pas touchée. Et je pense qu'elle ne le sera pas", a-t-elle jugé.
l ECOUTEZ ici l'intégralité des "Dessous de l'écran" du dimanche 5 novembre 2017.