Le bilan des trois premiers mois. "Le Parisien Week-end" consacre cette semaine huit pages à Anne-Sophie Lapix, présentatrice depuis la rentrée du "20 Heures" de France 2, du lundi au jeudi. Celle qui est qualifiée à plusieurs reprises par les auteurs de l'article de "reine de l'info", même si c'est un terme qu'elle réfute, a accepté de lever un peu le voile sur sa personnalité. On découvre ainsi que la journaliste est dans le contrôle quasi permanent. "Je suis un peu paranoïaque", confie celle qui réunit en moyenne 5 millions de téléspectateurs chaque soir.
"J'ai 45 ans, je ne suis pas une minette. J'ai l'impression d'être déjà une vieille journaliste", lâche même Anne-Sophie Lapix, alors que les journalistes du magazine la sondent sur son image. "Je me suis d'ailleurs battue pour avoir une lumière qui me mette en valeur sur le plateau du JT de France 2", confie-t-elle. Concernant son parcours, la journaliste rappelle qu'elle a pris "des décisions inconfortables" tout au long de sa carrière. Elle avait même précisé récemment qu'elle gagnait moins bien sa vie depuis qu'elle est sur France 2. "Je peux rester des semaines entières à peser le pour et le contre. Mais quand ma décision est prise, personne ne peut me faire changer d'avis. Je suis quelqu'un de très radical", précise-t-elle.
Justement, à la question de savoir si elle envisage de quitter un jour le "20 Heures" de son propre chef, comme elle a pu le faire pour "C à vous" sur France 5 par exemple, Anne-Sophie Lapix a une vision très claire de la chose. "Les présentateurs qui restent quinze ou vingt ans à la tête d'un journal, c'est terminé. Comme je vous l'ai déjà dit, nous ne sommes pas des 'stars'", estime-t-elle. Et de préciser : "Donc oui, si je ne suis pas virée d'ici cinq ans, peut-être que je choisirai moi-même de partir". Et le déclic pourrait être une chute brutale des audiences. "Pour l'instant, je suis attentive à notre audience", répond-elle quand elle est interrogée sur la concurrence avec le "20 Heures" de TF1. "Mon cauchemar serait qu'elle s'effondre. Si cela arrivait, je le prendrais pour moi. C'est ma responsabilité", conclut la journaliste de France 2.