

Je t'aime, moi non plus. La presse française, qui a vu dans les tablettes tactiles et particulièrement l'iPad une occasion inespérée de développer ses revenus, change de ton. En cause, la gestion des abonnements aux titres de presse depuis l'iPad. Apple devrait en effet imposer sous peu aux titres de presse la vente de numéros et la gestion des abonnements via l'iTunes Store, sa propre boutique en ligne. Et interdire les offres couplées Web/Papier/iPad aujourd'hui proposées par certains quotidiens.
Une manière pour Apple de rester maître de la base de données des abonnés et surtout de ponctionner 30% de commission sur chaque journal ou magazine vendu. Pour Denis Bouchez du syndicat de la presse quotidienne nationale, ce modèle économique est « inadmissible ». Car la commission prélevée apparait très élevée, surtout quand on y ajoute la TVA à 19,6% applicable sur les biens numériques - alors que le taux est réduit pour une édition papier. « De cette manière, il coûtera plus cher de distribuer son journal en version numérique qu'en version papier » explique-t-il à nos confrères de La Tribune.
Pour se faire entendre, les éditeurs français vont donc s'adresser à Christine Lagarde pour qu'elle saisisse l'Autorité de la concurrence sur ce sujet. La lune de miel entre la marque à la pomme et la presse française semble donc bel et bien terminée.