Nouvelle émission pour Arthur. Vendredi, à 22h45 sur TF1, l'animateur-producteur lancera "L'Hebdo Show", un divertissement avec une bande sur lequel Arthur entretient le mystère, se refusant à commenter jusqu'ici les rumeurs sorties dans la presse ces dernières semaines. En plein préparatifs avant l'enregistrement mercredi, Arthur a reçu puremedias.com hier dans les coulisses de l'émission pour évoquer son concept, le passage en quotidienne à venir et les rumeurs autour du programme.
Propos recueillis par Kevin Boucher.
On a lu beaucoup de choses dans la presse ces dernières semaines. C'est quoi, "L'Hebdo Show" ?
C'est tout le contraire de ce qu'on a pu lire jusqu'à présent ! C'est un grand divertissement, avec de grands moyens, un grand dispositif, où on va s'amuser avec toute l'actualité légère, qui n'est pas sans rappeler l'esprit de mon émission de radio. Et on a une particularité toute nouvelle, c'est qu'on va être totalement interactif avec le téléspectateur, même si l'émission est enregistrée puisqu'on a mis en place un système qui fait qu'ils verront le programme en même temps qu'on le tourne. Pendant cinq semaines, on sera donc en deuxième partie de soirée puis on sera en total direct, en quotidienne. Sauf si c'est un accident industriel. (Rires)
Comment vont s'articuler les chroniqueurs dans l'émission ?
On en a 23 talents car on veut que ça tourne et on va devoir gérer avec leurs plannings. La liste va s'allonger, dès vendredi. Certains seront en plateau et feront même des chroniques tandis que des chroniqueurs viendront seuls pour leur moment, comme Tanguy Pastureau, Walter, Cartman, Thomas Séraphine... A l'inverse, Charlotte Namura sera autour de la table et fera une chronique.
La liste diffusée par TF1 est étonnante : on a des personnalités télé, radio, des humoristes... On a même Carole Rousseau, qu'on n'a pas l'habitude de voir dans cet exercice !
C'était ça l'idée : aller chercher des gens auxquels personne ne pensait, des gens avec qui j'ai toujours rêvé de travailler comme Christine Bravo par exemple qui m'a donné ma première chance à la télé il y a 25 ans. Et plus que des fortes personnalités - et Dieu sait que j'en ai -, je voulais des gens avec lesquels je m'entends bien et qui acceptent de me vanner comme de se faire vanner. Il y en a qui se moquent des autres mais qui ne supportent pas qu'on se moque d'eux, moi c'est plutôt l'inverse. Et dans la liste, j'ai pris les princes de la radio, Bruno Guillon et Manu Lévy, des snipers de plateau comme Titoff... Je ne peux pas rêver mieux comme équipe. Et notre problème va être de trouver des invités qui soient plus célèbres que notre troupe ! (Rires)
Pour la première, on recevra Rayane Bensetti et Guillaume de Tonquédec, qu'on n'a pas l'habitude de voir dans ce genre d'exercice. Et il y aura une grosse surprise car il y aura le "qui qu'est sous ma couette", un grand jeu avec un invité mystère sous une couette et que je découvrirai au moment de rentrer dans le lit.
Dans la liste, on a également Christian Etchebest, qu'on connaît pour avoir été juré de "MasterChef" notamment.
Oui parce qu'une fois par semaine, on aura un spécialiste qui va venir. Christian fera "la bouffe pour les nuls" : au lieu de grands plats, ils nous apprendra à faire de vrais croque-monsieurs, omelettes ou mayonnaises. On aura d'autres spécialistes : Aria pour le lifestyle, un scientifique qui sera dans la première, un monsieur bricolage, un jardinier, une sexologue... Mais il faut bien comprendre que ces cinq semaines en deuxième partie de soirée pourront paraître comme un joyeux bordel mais c'est en réalité un entraînement pour la quotidienne. On sait très bien qu'une émission à 23h n'est pas la même qu'à 17h. Il ne faut pas se dire que ce sera la même émission.
Parmi les thématiques abordées, certains évoquaient la télévision, vous reprochant déjà de copier sur d'autres programmes existants. Ce sera le cas ?
Pas du tout. On ne parlera pas de télévision, sauf gros événement. Et on ne se privera pas de reprendre une image de télé si elle apporte quelque chose. Mais ça va faire bizarre pour certains qui sont persuadés que c'est la copie de leur émission. La seule chose que j'ai copiée, c'est qu'on a des caméras pour filmer. Des gens autour d'une table, j'en avais quand j'ai commencé "La fureur", j'en ai depuis plus de vingt ans dans "Les enfants de la télé". D'ailleurs quand on a commencé, on avait Thierry Métral qui montrait les coulisses de l'émission... Je n'ai rien inventé mais ça fait longtemps que je le fais. Et il y a même des choses auxquelles on a pensé et qu'on a abandonnées car untel ou un autre l'avait déjà fait.
Et quelle est la genèse de cette émission ? C'est votre idée ou celle de TF1 ?
C'est TF1 qui m'a proposé cette émission. Je n'aurais même jamais imaginé qu'ils veuillent un divertissement à 17h. Avec Ara Aprikian et Jean-François Lancelier, on a commencé à travailler dans le plus grand secret. Et quand on a trouvé ensemble l'axe, ils m'ont dit banco, et c'était il y a sept semaines. On ne demande aucune indulgence mais il n'y a eu que sept semaines de travail sur l'émission, quand il faudrait six mois.
En quotidienne, le titre sera bien "5 à 7 avec Arthur" ?
Oui. Car elle est de 5 à 7. Et c'est avec moi. On ne s'est pas foulé. (Rires)
Vous disiez que l'idée de cette émission venait de TF1. Quand on vous a proposé de préparer un talk show, vous n'avez pas eu peur ? On sait que c'est un genre un peu compliqué pour les grandes chaînes.
Ce n'est pas un talk, c'est un divertissement. C'est très important. On a un groupe, de la musique... On a construit l'émission comme notre page Facebook : avec des informations, des jeux... Il n'y a pas de bavardages. C'est très rythmé, c'est un vrai show. Et avec le direct, on a envie de recréer de la vie. Et 17h, ce n'est pas 19h, ce n'est pas la guerre de l'access, des agités.
Vous ne vouliez pas rentrer dans cette guerre de l'access justement ?
Je crois que je n'ai plus grand chose à prouver à la télévision, bien que j'aie encore beaucoup à apprendre. Je suis là pour faire en sorte que le programme soit le meilleur possible. Mais on ne va pas aller au casse-pipe non plus, on n'est pas des cinglés. Là, on se donne les moyens de faire un truc nickel, c'est formidable. Je préfère ça que de démarrer comme la pauvre Sophia Aram qu'on avait jetée dans la gueule du loup du jour au lendemain. A 17h, j'ai Cristina Cordula en face de moi, on verra ce que ça donne. Et puis la case tourne autour de 18%, on va essayer de passer à 19%. (Rires)
Et donc le direct, c'était une condition sine qua non ?
Il n'y a pas de quotidienne si ce n'est pas en direct pour moi, sauf si c'est un jeu. On veut du dérapage, de la vie, de l'accident... Bon attention, chez nous, il n'y a pas de gifle. Et moi, si jamais, je menace de ne pas rendre l'antenne, à la fin de ma phrase on me coupe le faisceau. (Rires) Ce que j'appelle accident, c'est le contraire du produit bien léché. On veut de la panne technique, du duplex qui ne marche pas...
L'émission s'appelle "L'Hebdo Show avec Arthur" puis deviendra "5 à 7 avec Arthur". Comme "Vendredi, tout est permis avec Arthur", "Ce soir avec Arthur", "En direct avec Arthur"... "Avec Arthur", c'est une marque maintenant ?
Ce sont en fait les titres quand on manque d'idée. "L'Hebdo Show", on envisageait de l'appeler "Ce soir avec Arthur avec Arthur" pour se moquer. Je voulais aussi l'appeler "En attendant l'access (ou pas)".
Sauf catastrophe, vous allez donc passer en quotidienne. Il y a deux ans, vous aviez dit avoir refusé de succéder à Laurent Ruquier sur Europe 1 à cause de ce rythme.
Je voulais m'occuper de ma famille, c'est pour cette raison que j'étais parti vivre en Belgique. Maintenant je vis à Paris, donc je peux assurer une quotidienne. Et il y a des choses qu'on ne refuse pas. Quand le patron de TF1 vous dit "J'ai envie de t'accompagner dans cette aventure", c'est tellement bandant qu'on ne peut pas refuser. Et je finis à 19h, donc à 20h je peux coucher mes enfants. C'est con mais ça change tout !