La sanction tombe un an près ! Ce vendredi, le Conseil supérieur de l'audiovisuel s'est prononcé sur l'édition spéciale de France 2 concernant l'attentat de Nice. Entre 1h27 et 1h44 le 15 juillet 2016, la chaîne a diffusé des images d'une personne interrogée à côté du cadavre d'une victime. Le CSA a considéré que cette séquence portait "atteinte au respect de la dignité de la personne humaine."
Ainsi, le gendarme de la télévision et de la radio a sanctionné France Télévisions pour la diffusion de ces images et lui a imposé la lecture d'un communiqué dans le journal de 20 Heures de France 2. "Ce communiqué doit être lu une fois par le présentateur sur le plateau du journal de France 2 durant le premier quart d'heure du journal de 20 Heures de la semaine, hors week-end, dans les huit jours suivant la notification de la décision du Conseil", déclare l'institution présidé par Olivier Schrameck, précisant qu'il ne devra être "accompagné d'aucun commentaire écrit ou oral."
Le 15 juillet 2016, la direction de France Télévisions avait présenté ses excuses aux téléspectateurs, après un flot de critiques sur les réseaux sociaux. "Ces images brutales, qui n'ont pas été vérifiées selon les usages, ont suscité de vives réactions. Une erreur de jugement a été commise en raison de ces circonstances particulières", avait indiqué le groupe public, estimant que "la diffusion de ce type d'images ne correspond pas à la conception de l'information des journalistes des équipes et de l'entreprise". Le groupe avait également présenté ses excuses à l'antenne ainsi qu'à ses salariés, dans un mail interne.
Le communiqué du CSA qui devra être lu à l'antenne de France 2 :
"Communiqué du Conseil supérieur de l'audiovisuel.
Après une instruction en conformité avec la procédure exigée par la loi, le Conseil supérieur de l'audiovisuel déplore qu'à la suite de l'attentat survenu à Nice le 14 juillet 2016, la société France Télévisions ait diffusé, sur le service France 2, des témoignages de personnes en état de choc, recueillis alors même qu'elles étaient encore auprès des corps sans vie de leurs proches. Le Conseil a toutefois relevé les circonstances exceptionnelles dans lesquelles ces séquences ont été diffusées et la rapidité des excuses qui ont été présentées à plusieurs reprises par France Télévisions."