Comme Sophia Aram, Anne Roumanoff était sur scène lors de la soirée du 13 novembre. En effet, l'humoriste joue en ce moment "Aimons-nous les uns les autres", son nouveau one woman show, sur la scène de l'Alhambra, une salle de spectacle située dans le quartier de la République, dans le Xeme arrondissement de Paris, à quelques pâtés de maisons du Carillon, du Petit Cambodge et de Casa Nostra, les bars et restaurants attaqués par les terroristes.
Invitée ce midi de "Médias le Mag", l'émission dominicale de France 5 dont puremedias.com est partenaire, Anne Roumanoff est revenue sur cette soirée très particulière. Si son équipe a été très vite alertée que des attentats étaient en cours, ils ont préféré ne pas avertir l'humoriste. "Le théâtre était pratiquement complet donc il y avait presque 600 personnes dans la salle. Et donc j'ai continué mon spectacle en toute innocence jusqu'à 22h45. C'était une super soirée, les gens étaient debout. C'était vraiment une très belle soirée", s'est souvenue la chroniqueuse du "JDD".
"Je sors de scène heureuse et là je vois mon régisseur décomposé qui me dit le directeur du théâtre va aller sur scène car il se passe quelque chose de grave. Moi, je ne comprends pas au début. Il est allé sur scène pour dire 'Mesdames, messieurs il y a eu des attentats dans le quartier, tout près d'ici. Je suis en liaison avec la préfecture et vous ne devez pas sortir'", a-t-elle raconté sur le plateau de Thomas Hugues.
Anne Roumanoff a reconnu ne pas avoir compris sur le coup de la gravité de la situation. "J'ai prévenu mes proches pour leur dire que ça allait et que j'étais en sécurité. Et après je me suis occupée des gens. Je me sentais responsables de tous ces gens qui avaient choisi de venir et qui étaient là. J'ai parlé avec eux. Il y avait toutes sortes de réactions. Il y avait des gens tétanisés sur leur fauteuil et qui ne bougeaient plus. Il y avait une femme enceinte qu'on a dû calmer. Mais il y avait aussi des gens qui rigolaient, d'autres qui buvaient du champagne. Quand je suis allée dans le public, certains m'ont demandé des autographes et voulaient des selfies, ce qui était un peu curieux vue la situation. Avec l'équipe du théâtre, on a fait attention au bien être des gens. On n'a pas eu peur", a-t-elle ajouté.