L'humour a cédé la place au thriller. Le 18 novembre dernier, à l'issue de la diffusion de la saison 4 de "Munch" avec Isabelle Nanty, TF1 a proposé à ses téléspectateurs du jeudi soir une nouvelle série, "Rebecca", avec Anne Marivin dans le rôle-titre. Une adaptation en huit épisodes de la série britannique "Marcella", dont les trois saisons sont visibles sur Netflix. Le parti pris des scénaristes, Didier Le Pêcheur et Delphine Labouret, a été de condenser deux saisons en une seule pour cette saison inaugurale.
Anne Marivin incarnait ici une policière en proie à la dépression qui décidait de reprendre du service au sein de la Criminelle pour enquêter sur une série de meurtres, persuadée que le tueur était celui qu'elle n'avait pas pu arrêter six ans auparavant. La policière se retrouvait alors en proie à des pertes de mémoire, un trouble d'autant plus dérangeant qu'une des nouvelles victimes s'avérait être la maîtresse de son mari, interprété par Benjamin Biolay. Rebecca était donc à la fois dans la position de l'enquêtrice et dans celle de la coupable. Avec cette idée résumée par le synopsis : "Comment enquêter quand on se pense soi-même coupable ?". Le cast accueillait également Samir Guesmi, Valérie Karsenti, Baptiste Lecaplain, Clotilde Courau et Patrick Timsit.
Côté audiences, la série française s'est imposée trois fois sur quatre en tête des audiences en prime time, battue seulement le 25 novembre dernier par un numéro d'"Envoyé spécial" consacré à Nicolas Hulot. Sur la cible des femmes responsables des achats de moins de cinquante ans (FRDA-50), la fiction a été battue chaque semaine par "Le meilleur pâtissier" sur M6, qui a réuni en moyenne 27,9% de cette cible contre 15,0% pour la première chaîne le jeudi soir selon Médiamétrie. En moyenne et en audience veille, "Rebecca" a été suivie par 3,31 millions d'individus, pour une part de marché de 17,2% sur l'ensemble du public. Un bilan faible pour les standards de la première chaîne.