Nommé par Nicolas Sarkoy, congédié par François Hollande ? Visiblement non. Après avoir sermonné il y a quelques semaines Rémy Pflimlin, le patron de France Télévisions, Aurélie Filippetti lui a renouvelé sa confiance, ce matin sur Europe 1. A la question de savoir s'il serait toujours président de l'audiovisuel public à la fin de l'année, "il n'y a aucune raison en tout cas qu'il en soit autrement" a répondu la ministre.
"Je lui souhaite de réussir dans une situation qui n'est pas facile. De pouvoir mener a bien les nouvelles orientations stratégiques de France Télévisions", a-t-elle poursuivi au micro de Bruce Toussaint. Des mots doux qui font suite à un remontage de bretelles public mi-décembre. La ministre de la Culture et de la Communication avait désavoué la nouvelle stratégie de programmes décidée par Pflimlin (lancement d'un Grand Soir 3 d'une heure en mars prochain). "Je voudrais surtout qu'il y ait une réflexion stratégique, un plan stratégique qui soit présenté par la direction de France Télévisions, qui ne peut pas toujours se retrancher derrière les difficultés budgétaires, que nous connaissons tous et qui sont réelles", avait-elle expliqué, demandant une rencontre avec le président de France Télévisions.
La réforme de l'audiovisuel est l'un des gros chantiers de 2013. Elle devrait détricoter bon nombre de lois votées par la précédente majorité. Au premier rang desquelles la nomination par l'exécutif des présidents de l'audiovisuel public. La désignation des membres du CSA sera modifiée, ils seront désormais nommés par les commissions des affaires culturelles de l'Assemblée nationale et du Sénat. C'est ce nouveau CSA qui aura le pouvoir de nommer les patrons de l'audiovisuel public : France Télévisions, Radio France et l'AEF (Audiovisuel Extérieur de la France). Le mandat de l'actuel président du CSA, Michel Boyon, arrive à son terme le 25 janvier.