beIN Sports avait mis les petits plats dans les grands hier soir pour la présentation à Paris de son dispositif pour la prochaine Coupe du monde de football qui se tiendra au Brésil à partir du 12 juin. Pour l'occasion, la chaîne avait fait venir des danseuses brésiliennes et avait mobilisé ses consultants VIP, les anciens joueurs Robert Pirès, Sony Anderson ou Jean-Alain Boumsong mais aussi l'entraîneur Elie Baup. Les principaux visages de l'antenne étaient là aussi, à l'image de Christophe Josse ou encore Alexandre Ruiz.
L'objectif de la soirée était de marteler un message à la presse : beIN Sports est LA chaîne qui diffusera l'intégralité des 64 matchs de la compétition. Si TF1 a remporté en France l'appel d'offres de la FIFA, elle a en effet revendu à beIN SPorts la diffusion en exclusivité de 36 matchs et la co-diffusion des 28 autres. Un moyen pour la Une d'alléger sa facture de 50 millions d'euros selon les estimations, elle qui avait acquis en 2005 les droits exclusifs de la Coupe du monde brésilienne pour 130 millions d'euros.
Pour beIN Sports, la diffusion de l'intégralité de la compétition est l'occasion de "passer un cap" selon les propres mots de son directeur de la rédaction, Florent Houzot. La chaîne quatarienne, dont le nombre d'abonnés se situerait actuellement autour de 1,7 million pourrait ainsi profiter de la compétition pour atteindre la barre symbolique des 2 millions de fidèles. Un objectif sur lequel Florent Houzot ne préfère pas s'avancer. "Je ne vois pas avec quel autre évènement on peut recruter de nouveaux abonnés aujourd'hui" a-t-il simplement expliqué, fidèle en cela à la tradition de sa chaîne de rester très discrète sur les chiffres.
Pour beIN Sports, la Coupe du monde est aussi un enjeu important de visibilité. La compétition sera en effet une vitrine inédite pour son antenne. "C'est un enjeu capital pour montrer ce qu'est beIN Sports" reconnaît ainsi le directeur de la rédaction, qui espère bien montrer à cette occasion le savoir-faire acquis depuis le lancement de la chaîne en juin 2012.
Pour cela, beIN n'a pas lésiné sur les moyens et annonce pas moins de 350 heures de direct, 5 émissions autour de la compétition, qui occupera l'intégralité de la grille de beIN Sports 1 (la première chaîne du réseau français), l'installation de deux studios au Brésil ou encore la mobilisation de près de 300 collaborateurs de l'ensemble du groupe beIN Sports, filiale d'Al-Jazeera. "Un dispositif unique" martèle ainsi Florent Houzot.
Avec de tels investissements, les enjeux seront à la hauteur de l'évènement. Florent Houzot en a d'ailleurs visiblement bien conscience. "On ne doit pas se rater. On ne va pas se rater" veut-il croire. Et d'ajouter : "beIN Sports va rentrer dans une autre dimension. Il y aura un autre beIN Sports après cette Coupe du monde".