C'est l'heure du bilan pour Aymeric Caron. Alors qu'il s'apprête à quitter son fauteuil de chroniqueur dans "On n'est pas couché" après trois saisons, le journaliste a livré une longue interview à Télé Obs. L'occasion de répondre à des questions sur son expérience dans l'émission de Laurent Ruquier mais aussi sur le PAF en général.
Concernant ce dernier, Aymeric Caron ne s'est pas montré particulièrement tendre. S'il a affirmé apprécier David Pujadas, Franz-Olivier Giesbert, ou encore Maïtena Biraben, il a aussi pris pour cible le "Grand Journal" de Canal+. "C'est une grosse déception", a-t-il lâché d'entrée de jeu. "J'y étais chroniqueur en 2004 avec Michel Denisot, avec qui j'ai eu beaucoup de plaisir à travailler. L'émission se perd car elle ne sait plus où chercher : imposer un point de vue ou ratisser les idées en vogue. Canal a toujours été la chaîne de l'antiracisme, de l'empathie, même si on a pu parfois lui reprocher un côté bobo", a-t-il ensuite analysé.
"Il me semble que Le Grand Journal n'incarne plus ces valeurs aujourd'hui et faillit à sa mission qui consiste à faire émerger des humoristes de talent", a attaqué Aymeric Caron. Et de conclure sur ce sujet : "Je pense que le souci principal de Canal+ aujourd'hui, c'est Le Grand Journal".
Le programme d'access de la chaîne cryptée n'a pas été la seule cible du journaliste. Au cours de cette même interview, Aymeric Caron a vertement critiqué les chaînes info. "Ce que font en ce moment BFMTV et iTELE, c'est absolument terrible !", a-t-il ainsi estimé.
"J'avais quitté iTELE parce que la chaîne avait perdu tout recul, il fallait aller toujours plus vite avec toujours moins de moyens, en laissant de côté l'analyse. Les chaînes d'info jouent un rôle néfaste dans la compréhension de l'information. En privilégiant la course à l'audience et au spectaculaire, elles tirent irrémédiablement vers le populisme. Elles proposent une vision étriquée de l'actualité et des éclairages très partiels. Trois pauvres images d'un crash aérien commentées pendant deux jours par des experts qui n'ont pas grand chose à dire", a-t-il déploré.