Voilà un peu plus d'un an que la plus longue grève de l'audiovisuel s'est terminée. Le 20 novembre dernier, iTELE reprenait l'antenne après 31 jours d'une grève sans précédent. Le mois dernier, au micro d'Europe 1, Laurence Ferrari avait surpris en évoquant ce mouvement social. La journaliste, qui avait toujours soutenu publiquement la grève tout en refusant d'y participer, avait en effet expliqué que "faire la grève, c'est détruire l'outil de travail".
Invité cette semaine de #QHM, le "Quart d'heure médias" de Pure Médias, Bruce Toussaint a été interrogé sur ces propos et a avoué qu'il ne partageait pas l'avis de son consoeur. "Je connais bien Laurence Ferrari, c'est quelqu'un que j'aime beaucoup. Je ne suis pas d'accord avec la phrase qu'elle a prononcée. Faire la grève, ce n'est pas forcément, même pas du tout détruire l'outil de travail", a-t-il commencé, soulignant le fait que le droit de grève était "un droit fondamental" et rappelant qu'on pouvait évidemment être pour ou contre une grève en particulier. "Je ne sais pas si c'est une maladresse, une incompréhension...", a-t-il encore ajouté.
Puis, l'anchorman de la matinale de la radio franceinfo est revenu sur le mouvement en lui-même, qu'il a jugé admirable. "Je considère que ce qu'ont fait les journalistes d'iTELE est quelque chose d'héroïque. Pas seulement pour eux ou pour la chaîne, mais pour notre métier. J'ai une admiration sans borne pour ce qu'ils ont fait. Je le dis avec beaucoup d'humilité : je ne sais pas si j'aurais été capable de tenir aussi longtemps. J'ai trouvé ça incroyable", a-t-il avoué.
Relancé sur l'"outil de travail" évoqué par Laurence Ferrari, Bruce Toussaint a estimé qu'il était tout à fait juste de considérer qu'en l'occurrence, cet "outil de travail" n'était autre que les journalistes eux-mêmes. "Evidemment que l'outil de travail, ce sont les journalistes. Leur savoir-faire, leur talent, leur capacité à raconter l'information, à être sur le terrain. C'est terrible, cette histoire. On avait une chaîne formidable. C'était une chaîne que les gens aimaient bien, et ce qui se passait à l'intérieur était fantastique. C'était peut-être ma plus belle aventure professionnelle", a-t-il indiqué.
l A VOIR : L'intégralité du #QHM de Bruce Toussaint
Précisant que désormais, il ne regardait plus la chaîne depuis renommée CNews, le journaliste a cependant assuré ne pas en vouloir à Vincent Bolloré. "Je n'en veux à personne. Il a fait des choix avec lesquels je n'étais pas d'accord. C'est surtout triste", a-t-il conclu.