Triste anniversaire dans le quartier du Point du Jour. Il y a encore un an, les grévistes d'iTELE battaient le pavé devant les locaux des chaînes gratuites du groupe Canal+, situés dans ce quartier d'affaires de Boulogne-Billancourt. À l'issue de ce qui avait été la plus longue grève de l'audiovisuel depuis 1968, plus des deux tiers de la rédaction avaient quitté le navire. Quelques mois plus tard, CNEWS voyait le jour, s'appuyant sur la présence d'une maigre équipe résiduelle et des rares figures de l'antenne encore présentes, à l'image de Laurence Ferrari.
Depuis la rentrée, celle qui est également joker d'Yves Calvi dans "L'info du vrai" sur Canal+ est désormais à la tête d'une tranche quotidienne de deux heures sur CNEWS. Reçue ce matin par Philippe Vandel dans "Village Médias" sur Europe 1, la journaliste a été invitée à revenir sur la grève massive, une "période de destruction" selon elle, qui avait secoué iTELE. À l'époque, elle s'était positionnée comme "solidaire" des grévistes tout en s'abstenant de s'engager à leurs côtés.
"On est sept mois plus tard. C'est une autre rédaction, un autre format, un autre concept" a déclaré la journaliste, évoquant "une phase de reconstruction". Selon elle, CNEWS et iTELE sont "deux histoires différentes". "On a fait le deuil de celle d'iTELE" ajoute-t-elle ensuite, arguant que cela a été "extrêmement douloureux". Laurence Ferrari assure ensuite à Philippe Vandel qu'elle ne "regrette pas" de ne pas avoir fait grève. "Je suis restée fidèle à mes convictions" explique ainsi la journaliste.
"J'estime que le droit d'informer est extrêmement important. Je soutenais les motifs de la grève, je ne l'ai jamais faite et je ne le ferai pas non plus" assure-t-elle. La journaliste explique ensuite que l'on peut "être attaché à l'indépendance d'une rédaction" sans faire la grève. "Faire la grève, c'est détruire l'outil de travail" lâche-t-elle, estimant que le résultat de la grève à iTELE, c'est qu'"on a détruit l'outil de travail". puremedias.com vous propose de visionner cette séquence.