Les soutiens arrivent parfois de là où on ne les attend pas. Ce lundi 23 septembre dans "TPMP", Cyril Hanouna a pris la défense de "Quotidien", mis en cause dans une enquête publiée par "Télérama" . Plusieurs salariés de Bangumi, société de production derrière le programme présenté par Yann Barthès (qui a co-créé la société avec Laurent Bon), évoquent des situations de "souffrance au travail". "Burn-out, management défaillant, harcèlement"... Les collaborateurs dénoncent de nombreuses situations problématiques dans une entreprise qui grandit à toute allure.
C'est le cas notamment d'un graphiste de l'équipe de postproduction, qui travaillait depuis 4 ans pour le talk-show de TMC. Ce dernier dit avoir perdu son poste du jour au lendemain après avoir pris part à un mouvement de grève des intermittents de l'audiovisuel, en levant le pied pendant une heure de sa journée. La société assure de son côté que "certains agissements" du graphiste, notamment des "pauses cigarettes prolongées" justifient son éviction.
En direct sur C8, l'animateur vedette du groupe Canal a ainsi dénoncé les méthodes de l'enquête du magazine culturel, ayant récolté les témoignages sous anonymat pour protéger l'identité des personnes évoquées "dans ce petit monde où tout le monde se connaît", peut-on lire dans l'article. Quitte à minimiser les faits évoqués : "Je vous le dis franchement, moi un gars anonyme qui dit que 'on m'a dit que j'avais pas de stylo un jour en réunion' (...) Je suis désolé mais je vous dis la vérité, ces enquêtes pour moi c'est je prends, je jette". "Pour moi, il n'y a rien dedans", ajoute-t-il. "C'est comme le 'Complément d'enquête' sur moi" poursuit-il. Puremédias vous propose de visionner la séquence dans la vidéo ci-dessus.
Diffusé en novembre 2023, le reportage de France 2 surnommait Cyril Hanouna comme "le parrain du PAF", assurant qu'il était "capable de faire et défaire des carrières, ou de distribuer les coups de pression et les menaces". S'appuyant sur des témoignages d'employés anonymes, le portrait révélait les "méthodes" de l'animateur pour "conquérir le petit écran". Par le même temps, le 28 novembre 2023, un autre article de "Télérama" recueillait des témoignages dénonçant des faits de harcèlement et de menaces du protégé de Vincent Bolloré.
"Les gens vont être étonnés que je dise ça, mais bon. Moi je ne suis pas pour la mort de 'Quotidien'", ajoute le présentateur. "En fait ces journalistes veulent quoi ? Ils veulent faire mal à 'Quotidien', ils veulent que ça s'arrête. Aujourd'hui il y a combien de personnes qui doivent travailler dans cette société de production, Bangumi, ça doit être 200 personnes ? Donc elles vont faire quoi ? Aujourd'hui dans l'audiovisuel, les émissions quotidiennes font travailler énormément de monde. En télé, il y a de moins en moins de travail, donc 'Quotidien' qui s'arrête, moi je ne pourrais pas récupérer les 200 personnes", assure-t-il.
"Ces méthodes, je ne supporte pas. Ce n'est pas du tout ma façon de penser", insiste Cyril Hanouna. "Ils font travailler des gens. Qu'on n'aime pas leur ligne éditoriale, ça il n'y a pas de problème", ajoute-t-il, avant d'ajouter tout de même une petite pique : "J'aurais préféré que 'Télérama' souligne que 'Quotidien' a dit qu'ils ne recevaient plus d'invités politiques et il y a François Hollande toutes les semaines".