Cécile Rebboah dans l'enfer du surendettement. Ce soir, TF1 diffuse "Itinéraire d'une maman braqueuse", son adaptation du livre de Rose-Anne Vicari. La comédienne, connue notamment pour ses rôles dans "Avocats et associés", "Lebowitz contre Lebowitz" ou encore "Les bracelets rouges", y incarne Laura, une mère de deux enfants qui se retrouve à contracter crédit sur crédit pour survivre, suite à sa séparation avec son conjoint. puremedias.com a rencontré Cécile Rebboah pour évoquer ce rôle.
Propos recueillis par Kevin Boucher.
puremedias.com : Dans "Itinéraire d'une maman braqueuse", vous jouez Laura, une mère de famille qui tombe progressivement dans l'enfer du surendettement. N'est-ce pas au final l'un des rôles les plus difficiles à jouer ?
Cécile Rebboah : Sincèrement, ma phobie, c'est la maladie d'un enfant. Donc il est vrai que c'était plus compliqué pour moi de jouer dans "Les bracelets rouges", puisque c'est ce qui me terrorise le plus. Evidemment, après, tout est compliqué. Mais quand c'est très bien écrit, quand on a un super réalisateur, quand on est très bien entouré, on s'abandonne et on se jette dans l'arène, donc on n'a pas tellement le temps de penser à la difficulté. On se met dedans.
On ressent un côté dur dans le film, sur votre personnage, où Laura démarre avec un sourire qu'elle perd au fil des crédits souscrits. On voit aussi ses traits se tirer progressivement.
C'est rapidement compliqué. Mais c'était une volonté de montrer qu'une même femme peut s'assécher et changer de visage parce que sa vie est dure.
"Pour m'approprier le personnage, il fallait que je sois aussi un peu libre"
Avez-vous lu le livre de Rose-Anne Vicari avant le tournage ?
Non.
Et après ?
Non plus. Ce qui m'intéressait, c'était le scénario. D'autant plus que c'est très librement inspiré du livre. Pour m'approprier le personnage, il fallait que je sois aussi un peu libre. Je voulais être au plus près du scénario, qui décide de ce qu'on fait du personnage. S'ils m'ont choisie, c'est qu'ils pensaient que j'étais au plus proche de ce qu'ils voulaient montrer.
On vous découvre héroïne d'une fiction, vous qui êtes abonnée aux seconds rôles. C'est une pression ?
Non, parce que j'ai trop travaillé quand même. Cela fait trop longtemps que je travaille régulièrement. Ce doit être une pression quand on commence par un rôle principal. Mais moi, cela fait déjà longtemps que je travaille. Même si je n'ai évidemment pas envie que ça ne prenne pas, comme pour tous les projets que je porte.
Qu'est-ce qui va le plus vous importer : les critiques ou l'audience ?
C'est un tout : les retours sur le travail, évidemment l'audience, la représentation de certaines femmes... Tout est important.
"La scène du braquage a été la plus dure à tourner"
Malgré le côté difficile du film, il y a quelques pauses heureuses, notamment grâce aux personnages de Medi Sadoun et Claire Nadeau. Sur le tournage, c'était aussi le cas ?
C'est marrant puisque, comme nous tournons cela en seulement 20 jours, je n'ai pas eu le temps de me dire que c'était difficile. J'y suis allée. A un moment donné, je suis comme un zombie ! (Rires) Mais au final, les scènes légères sont parfois plus compliquée à jouer. Avec Claire, nous avons un long plan-séquence qui a été dur puisque nous étions en fin de journée, avec peu de temps disponible... En revanche, j'adore les scènes de colère, de bagarre car, dans la vie, je ne me permets pas de hurler comme ça. (Rires)
Il y a la scène du braquage...
(Elle coupe) Ah si ! La scène du braquage a été la plus dure à tourner. C'est quelque chose que je ne connais pas. Comment une femme se retrouve à faire un acte qu'elle n'a pas réfléchi, comment on manie un pistolet chargé dans la main... C'était la scène qui me faisait le plus peur car je ne savais pas comment la jouer, justement parce que ce n'est pas un braquage à l'américaine.
Avez-vous rencontré Rose-Anne Vicari ?
Non, pas encore. Mais j'aimerais maintenant, une fois qu'elle aura vu le film, pour qu'elle me dise ce qu'elle en a pensé.