Chaque matin, elle est l'humoriste la plus écoutée du média radio. Animatrice d'un billet chaque matin à 7h55 sur France Inter et co-animatrice de l'émission humoristique "Par Jupiter !", Charline Vanhoenacker a fait ce week-end le bilan de sa saison dans "Le Parisien". À cette occasion, l'humoriste belge révèle ne pas avoir été approchée pour intégrer la nouvelle formule d'"On n'est pas couché", le talk-show de Laurent Ruquier sur France 2. "Non ! Jouer les procureurs, non merci..." élude-t-elle, marquant sa préférence pour le média radio. "Sauf si une chaîne a un concept génial, on (Guillaume Meurice et elle, ndlr) ne veut pas faire de télé" assure-t-elle.
Nos confrères du "Parisien" en ont profité pour l'interroger sur l'arrêt des "Terriens" de Thierry Ardisson, émission dans laquelle officiait son compère Alex Vizorek. "Je suis ravie que ça s'arrête car c'était très putassier. Il n'y a pas une semaine où on ne s'est pas moqué de lui" lance l'humoriste de France Inter avant d'estimer que "On n'est pas couché" et "Les Terriens" "n'existeraient pas en Belgique". "Parce qu'on se fiche de l'avis de Yann Moix sur l'album de Kendji Girac, non ?" poursuit-elle, estimant que Laurent Ruquier est "symptomatique de la télé à la française".
"Chez nous, les politiques ne vont pas dans les émissions de divertissement car leur personnalité importe moins que leurs idées. Pourtant c'est intéressant de confronter l'avis des artistes sur la société avec celui des politiques. Hélas, ces confrontations sont surtout utilisées pour le buzz et l'invective que pour alimenter le débat" déplore Charline Vanhoenacker. L'humoriste explique également ne pas penser, comme Laurent Ruquier, "vivre sous la dictature des réseaux sociaux et de Marlène Schiappa". "On est épargné des polémiques car, comme nous, notre public a grandi avec 'Charlie Hebdo', Siné ou les 'Guignols', et sait qu'on est dans la satire et jamais dans la diffamation" déclare-t-elle.
Dans la même interview, Charline Vanhoenacker revient également sur la forte mobilisation à Radio France contre le plan d'économies de 60 millions d'euros, prévoyant notamment 300 suppressions de postes, porté par la patronne, Sibyle Veil. "Je suis en colère car je ne comprends pas pourquoi, alors qu'on a d'excellents résultats, on coupe les budgets ?" s'insurge celle qui parodie régulièrement la patronne de la Maison Ronde. "On a élargi la publicité sur nos antennes. On a ouvert un restaurant et loué les locaux pour des défilés de mode. On va devoir faire quoi de plus ? Ouvrir un centre commercial ? Il y a des gens qui travaillent 7 jours sur 7, 24 heures sur 24. Les heures supplémentaires ne sont pas payées. On ne vole pas nos congés. C'est tellement injuste" conclut l'humoriste.