Les relations entre Christiane Taubira et "Le Figaro" ne sont pas au beau fixe, loin de là. Invitée de Guillaume Durand dans la matinale de LCI - Radio Classique, la ministre de la Justice a ainsi sévèrement taclé aujourd'hui le quotidien du groupe Dassault. Cause de sa colère, un article affiché en Une du journal ce matin et qui prête à la Garde des Sceaux l'intention d'alléger les sanctions en matière de consommation de cannabis.
Interrogée par Guillaume Durand sur ce sujet, Christiane Taubira a commencé par s'en prendre au quotidien. "J'ai vu qu'un journal - j'allais presque dire qu'il a des hallucinations - me fait le procès de vouloir dépénaliser le cannabis", a-t-elle commenté. La ministre a par la suite tenu à dénoncer un "amalgame incroyable" fait par le titre entre les propositions contenues dans un rapport récent sur le sujet et ses propres projets de ministre de la Justice. Et Christiane Taubira de sévèrement tacler Le Figaro : "Mais bon, je ne veux pas commenter un journal qui a rompu avec l'information. Et qui se veut organe de propagande".
Pourtant, sur la question de la dépénalisation du cannabis, la garde des Sceaux est apparue assez confuse, laissant à penser que les informations du "Figaro" ne sont peut-être pas totalement infondés. "J'ai une position très claire", a-t-elle ainsi affirmé dans un premier temps sur la dépénalisation avant de dire le contraire quelques instants plus tard. "J'ai bien vu comment les médecins, les spécialistes, les chercheurs, étaient divisés sur ces questions là. Donc franchement, je n'ai pas de position".
Christiane Taubira a affirmé ne pas réfléchir à la question d'une dépénalistation du cannabis. "Non, je ne réfléchis pas parce que ça n'est pas mon rayon. C'est pour ça que c'est complètement ridicule de me faire un procès". La Garde des Sceaux a par contre regretté dans la foulée qu'on ne puisse pas "débattre d'un sujet de société". "C'est ça que je ne comprends pas, je trouve qu'il y a là une irresponsabilité et j'ose le dire, une lâcheté collective à ne pas vouloir s'emparer de ce sujet" a-t-elle conclu. puremedias.com vous propose de revoir la séquence à partir de 11'11.