Christopher Eccleston sans langue de bois. L'acteur britannique, vu dans "Doctor Who" et "The Leftovers" fait l'objet d'un long portrait, publié dans les colonnes du "Guardian", dans lequel il se confie sans détour. L'occasion pour le comédien de revenir sur sa carrière et notamment sur sa participation aux blockbusters "G.I. Joe : Le réveil du cobra", avec Channing Tatum, en 2009 et "Thor : Le Monde des ténèbres", porté par Chris Hemsworth, en 2014.
"Travailler sur quelque chose comme 'G.I. Joe' a été horrible" avoue-t-il avant d'en rajouter une couche en confiant qu'il voulait à l'époque "se trancher la gorge tous les jours". "Et 'Thor' ? C'était juste un pistolet dans ma bouche" lâche-t-il ensuite, poursuivant "'60 secondes chrono' a été une bonne expérience. Nicolas Cage est un acteur fantastique. Mais 'G.I. Joe' et 'Thor'... J'ai vraiment payé le fait d'avoir fait la prostituée à cette époque".
Au cours du portrait, le comédien revient également sur sa participation à la première saison de la nouvelle version de "Doctor Who" en 2005. Le temps de seulement treize épisodes, il avait incarné le neuvième docteur avant de quitter précipitamment la série britannique et d'être remplacé aux commandes du TARDIS par David Tennant. Quelques années après son départ, le comédien avait expliqué qu'il n'avait pas "aimé l'environnement et la culture de travail" sur "Doctor Who" et qu'il avait préféré "être fidèle à (lui-même) plutôt qu'avoir du succès".
Dans le "Guardian", Christopher Eccleston revient sur son départ de la prestigieuse série de la BBC. "Ce qu'il s'est passé autour de 'Doctor Who' a pratiquement détruit ma carrière" observe-t-il, déplorant avoir été "blacklisté" par la BBC après lui avoir donné "une série à succès" qu'il estime pourtant "avoir quittée avec dignité". "Je faisais face à mes propres insécurités, c'était quelque chose que je n'avais jamais fait auparavant et j'ai été abandonné, vilipendé dans la presse et blacklisté" déplore-t-il avant d'avouer avoir alors quitté l'Angleterre pour les États-Unis à cause de la pression médiatique générée par son départ.