Anne-Claire Coudray tient son flop de l'année 2019. Le 26 mai dernier, au soir du résultat des élections européennes, les téléspectateurs de TF1 avaient pu assister en direct à une altercation proche du pugilat entre Gilbert Collard et Daniel Cohn-Bendit. Sous le regard affligé de Gilles Bouleau et d'Anne-Claire Coudray, les deux hommes s'étaient échangé des insultes. Gilbert Collard reprochait alors à Daniel Cohn-Bendit d'être présenté par TF1 comme "grand témoin", alors que pour l'ex-député du Rassemblement national, il aurait dû être qualifié de représentant de la République en marche, le mouvement de la majorité qu'il soutient. La séquence s'était conclue par le départ de Gilbert Collard.
Invitée mercredi soir dans "Quotidien" sur TMC aux côtés de quelques consoeurs pour commenter l'actualité écoulée, Anne-Claire Coudray est revenue sur cet épisode, qu'elle a classé dans ses pires souvenirs. "On était totalement impuissants. De toute façon, ils ne nous écoutaient plus vraiment. C'est un naufrage en fait. C'est un naufrage de la politique. Alors, c'est aussi un petit peu le nôtre...", a commenté avec le recul la journaliste. Et de confier que Gilles Bouleau et elle-même ont hésité à se lever à ce moment-là, avant de renoncer.
"Je pense que ça aurait été pire que tout. On avait un autre problème, c'est qu'on était à 3 minutes de la fin de l'émission et qu'il aurait évidemment fallu quitter le plateau pour prendre un duplexeur d'un quelconque QG et qu'ils étaient déjà en train de travailler pour les journaux du lendemain et n'étaient plus en position. Donc on a subi. Et franchement, ce n'est tellement pas la culture de TF1, ça", a-t-elle tenu à rappeler.
Pour Anne-Claire Coudray, les torts sont partagés entre les deux hommes politiques : "Il y a eu la mauvaise foi de Gilbert Collard qui voulait en découdre. Au vu du nombre de représentants du Rassemblement national qui ont quitté des plateaux ce soir-là, je pense qu'il y avait vraiment cette volonté-là. Et puis, il y a Daniel Cohn-Bendit qui s'engouffre dans la brèche", a-t-elle analysé tout en révélant qu'aucun d'entre eux ne s'était excusé. "Franchement, ça n'a aucun intérêt. C'était triste pour l'Europe, triste pour la politique française, triste pour le débat, triste pour la démocratie. Il n'y a rien d'autre à dire", a conclu la présentatrice du "20 Heures" du week-end de TF1.
Invité en fin de saison dernière du Quart d'heure médias de puremedias.com, Thierry Thuillier, directeur de l'information du groupe TF1, avait défendu la position de sa chaîne de présenter Daniel Cohn-Bendit comme un "grand témoin" le soir des européennes. "Il intervient régulièrement sur les antennes de LCI. Il ne venait pas comme un soutien d'Emmanuel Macron. Il venait à un moment précis du débat, pour apporter un peu son grain de sel, un peu comme le chroniqueur qu'il est devenu sur nos antennes", avait-il commenté. puremedias.com vous propose de revoir à partir de 14'34 l'analyse d'Anne-Claire Coudray dans "Quotidien".