Après Yannick Letranchant, Frédéric de Vincelles, Anne Marcassus, Alexia Laroche-Joubert, Michel Cymes, Fabrice Bailly, Takis Candilis, Catherine Barma, ou encore Vincent Meslet, le quart d'heure de puremedias.com reçoit aujourd'hui un nouvel invité : Thierry Thuillier.
Au cours de cet entretien, le directeur de l'info du groupe TF1 est notamment revenu sur la très vive altercation entre Gilbert Collard et Daniel Cohn-Bendit lors de la soirée électorale des Européennes, le 26 mai dernier. A cette occasion, le représentant du Rassemblement national avait attaqué TF1 pour avoir présenté Daniel Cohn-Bendit comme un "grand témoin" alors qu'il était selon lui un représentant de LREM. Après avoir échangé plusieurs insultes avec ce dernier, Gilbert Collard avait fini par quitter le plateau de Gilles Bouleau et Anne-Claire Coudray, qui avaient présenté leurs excuses aux téléspectateurs de TF1.
Interrogé sur une éventuelle dégradation du débat politique à la télévision française, Thierry Thuillier n'a pas répondu positivement. "Il y a la tentation de créer l'incident de manière assez régulière", a-t-il simplement reconnu. "Je ne sais pas si on peut dire que les débats ont en général baissé de niveaux (...) En revanche, qu'il y ait aujourd'hui une forme d'importation de la mode du clash des réseaux sociaux à la télévision, je crois que c'est une évidence", a-t-il ajouté.
Sur la présentation de Daniel Cohn-Bendit en tant que "grand témoin" ce soir-là, alors que le responsable politique a participé à la campagne pour les Européennes de la liste LREM, Thierry Thuillier s'est justifié. "Daniel Cohn-Bendit intervient régulièrement sur les antennes de LCI. Il ne venait pas comme un soutien d'Emmanuel Macron. Il venait à un moment précis du débat, pour apporter un peu son grain de sel, un peu comme le chroniqueur qu'il est devenu sur nos antennes", a-t-il commenté.
Et Thierry Thuillier de soupçonner l'existence d'une stratégie plus globale du parti de Marine Le Pen lors de cette séquence médiatique : "Je pense, pour avoir compris a posteriori, qu'il y avait une sorte de mot d'ordre, de la part notamment de ceux qui représentaient le Rassemblement national, qui était de créer des incidents. Il y a eu plein d'incidents. Il y a eu TF1, France 2, le lendemain sur Europe 1 (...) Je pense qu'il y a eu une volonté et que Cohn-Bendit n'était qu'un prétexte", a estimé le patron de l'info de TF1. puremedias.com vous propose de découvrir cette séquence.