La cure d'austérité promise aux Français a eu raison de la grande majorité des conf' et soirées de rentrée. Seule exception, Canal +. La chaîne cryptée, qui avait fait l'impasse en 2010, a remis les petits plats dans les grands hier soir. Le très brillant carton d'invit' et nominatif - impossible de ramener moitié ou potes curieux de voir de la star à foison -, nous invite à la "Garden Party" au Lycée Louis-Le Grand à Paris dans le Vème arrondissement. Nicolas Sarkozy l'a abandonnée pour le 14 juillet (l'austérité, toujours), Bertrand Méheut, patron du groupe l'a réinventé. Merci Canal.
A notre arrivée, ça crépite dans tous les sens. Rodolphe Belmer, directeur général de la chaîne cryptée, est en mode voiturier pour accueillir ses on air talent avec horde de photographes et fanfare. A peine rentrés dans l'enceinte de ce magnifique lycée, des moines nous accueillent, façon "Des hommes et des dieux". Puis direction la cour d'honneur où un people chasse l'autre. Des stars maison mais pas que : annonceurs, producteurs, journalistes et partenaires de la chaînes ont été conviés. Soit 900 invités au total. Budget de la petite sauterie : 100 000 euros. Soit quelques spots de pub pendant Le Grand Journal, une paille.
Année présidentielle oblige, on trouve une urne et des panneaux d'affichage avec la tête des candidats guignolisés. Mais personne ne se presse pour accomplir son devoir civique. En revanche, côté buffets, c'est la bousculade. On joue des coudes pour manger terrines aux crabes, croque-monsieur, mini burger (foie gras et figues, bien sûr), de la bonne brochette (Charles, journaliste pour puremedias.com n'avait jamais mangé "un aussi bon poulet de sa vie", c'est dire !). En dessert, marcaron et glaces. Sur lesquels, bien évidemment, nous faisons l'impasse. Le champagne coule à flots. Et c'est du bon : Taittinger s'il vous plaît. Open bar pour tout le monde !
Les petits nouveaux sont déjà comme des poissons dans l'eau. Démarrer la saison le nez dans le champagne, il y a plus déprimant comme rentrée. Après une seule émission, la nouvelle miss météo et Ollivier Pourriol, le nouveau Ali Baddou, semblent déjà copains comme cochons. On se déplace par bande : "L'Edition Spéciale" d'un côté, "Le Grand Journal" de l'autre, "La matinale" un peu éparpillée. On se félicite, on s'embrasse, on se raconte ses vacances. On s'a-do-re. C'est beau, la télé. On n'oublie surtout pas de se féliciter pour la première de la saison. Ali Baddou nouveau monsieur midi de Canal a l'air plutôt satisfait de sa "Nouvelle édition".
A côté des petits fours, un immense dance floor a été monté. La playlist : Rihanna, Britney Spears, Madonna. Une succursalle du Queen. Comme chaque année, Maïtena Biraben y était dès l'heure de l'apéro. Un peu seule. Avant d'être rejointe par quelques invités. C'est le dilemme de ce genre soirée : s'amuser mais pas trop, boire mais pas trop, bouffer mais pas trop. Bref, rester digne. Car les patrons sont là : Ara Aprikian, des programmes, Rodolphe Belmer de la direction générale, Bertrand Méheut, le big boss. Une goutte de trop et c'est le drame. Hier soir, pas de débordement. Mais confessons-le, à minuit, nous étions déjà partis, conscience professionnelle oblige.