Le milieu publicitaire subit sévèrement la crise sanitaire. Ce mardi, l'institut Kantar a dévoilé son étude sur l'impact de l'épidémie due au coronavirus Covid-19 concernant l'activité publicitaire dans les médias. Le rapport s'appuie sur les spots publicitaires à la télévision et à la radio du 24 février (début de la pandémie en Italie) au 12 avril 2020 par rapport à ceux du 25 février au 14 avril 2019. Une nette baisse de l'activité publicitaire est à noter, synonyme d'un manque à gagner certain pour de nombreux médias.
Ainsi, concernant la télévision, c'est un plongeon du nombre de spots publicitaires de 34% par rapport à 2019, avec sa plus grosse chute la semaine du 6 avril (-67% sur un an). Même si de nombreux programmes enregistrent des records d'audience depuis le début du confinement, les annonceurs fuient le petit écran, avec un nombre total en baisse de 13% par rapport à 2019. Alors que la durée des pages de réclame avait augmenté en 2019 (+16% par rapport à 2018), elle est en chute libre en 2020, avec un fort recul de 35%, dont notamment la semaine du 6 avril (-69% sur un an).
La tendance est la même du côté de la radio. Le nombre de spots publicitaires a plongé de 38% par rapport à la même période en 2019. Cette forte chute a débuté la semaine de l'annonce du confinement par Emmanuel Macron le 16 mars dernier (-60% cette semaine-ci sur un an). Même constat pour le nombre d'annonceurs et la durée publicitaire qui ont dégringolé respectivement de 34% et 36% par rapport à 2019.
Et sans surprise, l'activité publicitaire de la presse écrite n'a pas du tout été épargnée. Déjà qu'elle accusait d'une baisse en 2019, elle poursuit sa descente en 2020 en raison de la propagation du Covid-19. Les encarts publicitaires ont ainsi chuté de 39% sur un an - elles avaient déjà baissé de 6% en 2019 vs 2018. Le nombre d'annonceurs est également en repli (-29% par rapport à la période du 25 février au 14 avril 2019). Si le nombre de pages de publicités avait progressé en 2019 (+2% par rapport à 2018), elles n'ont pas échappé à la chute générale du marché publicitaire, avec une baisse de 37% sur un an. Un bilan global donc très négatif qui devrait laisser des traces à l'issue de la crise sanitaire.