Une polémique qui a laissé des traces. A la rentrée dernière, "Télématin", l'émission la plus suivie du PAF chaque matin sur France 2, a traversé une zone de turbulence, avec une série de départs d'une dizaine de ses chroniqueurs historiques sur fond de changement de production et d'économies budgétaires. Une crise subie de plein fouet par Laurent Bignolas, qui incarne le programme depuis septembre 2017 et le départ de William Leymergie pour C8. Le journaliste se confie ce mercredi dans une interview accordée au "Parisien". Nos confrères, qui ont pu se glisser dans les coulisses de l'émission, ont relevé que l'ambiance semble désormais plus apaisée, comme en convient la nouvelle productrice Ophélie Radureau. "On a mis en place une nouvelle façon de travailler", confie-t-elle.
Ce qui n'empêche pas Laurent Bignolas de convenir que ses débuts ont été difficiles. "Il y a eu un choc quand je suis arrivé, souligne-t-il dans "Le Parisien". On m'a dit 'Bienvenue dans la famille' avec réticence et gentillesse. Mais c'est aussi : 'Bienvenue dans la mienne' !". A la question de savoir s'il a vécu les propos tenus par médias interposés par ses anciens chroniqueurs comme une campagne de dénigrement, le journaliste de France 2 répond par l'affirmative, notant qu'il y avait "une vraie volonté" de le déstabiliser.
Laurent Bignolas estime pourtant avec le recul n'avoir commis aucune erreur de management. "Pendant un an et demi, j'ai été sans arrêt sur la défensive, à chercher qui me mettait des coups de couteau dans le dos. On ne peut pas travailler sans la confiance. Je n'avais pas d'alliés, pas d'amis. C'est dur", observe-t-il. Et d'ajouter, un brin fataliste : "Dans toutes les affaires, il y a un fusible. Je préfère encore que ce soit moi, je suis capable d'endurer".
Quant à son avenir au sein de "Télématin", le présentateur est encore dans l'incertitude. Interrogé sur sa présence à la tête de la matinale la saison prochaine, Laurent Bignolas répond en effet par une pirouette : "Si on veut bien, moi, je veux bien ! Si je ne suis pas à l'antenne, ce ne sera pas de mon fait".