Cyril Hanouna, sous pression. Depuis une semaine, l'animateur de "Touche pas à mon poste" est dans la tourmente. En cause : Un canular jugé homophobe diffusé dans l'émission "TPMP Radio Baba" le 18 mai dernier. La séquence polémique a été signalée à plus de 25.000 reprises au CSA - qui a ouvert une troisième procédure de sanction à l'encontre de l'animateur - tandis que de nombreux annonceurs ont déserté le créneau horaire de l'émission face à une fronde d'ampleur remarquable sur les réseaux sociaux.
Alors que l'on ignore si C8 remettra de la publicité dans son talk-show quotidien demain - aucune publicité n'a été diffusée dans l'émission depuis lundi soir -, l'animateur se prête une nouvelle fois à l'exercice du mea culpa dans les colonnes du "Journal du Dimanche", quelques jours après la publication d'une lettre d'excuse dans "Libération". Une opération déminage pour rassurer les annonceurs et redorer son image alors que C8 souffre financièrement de l'absence de publicité dans son émission-tête de gondole.
Interrogé par le journaliste Renaud Revel, l'animateur-producteur, avec une solennité que l'on ne lui connaissait pas, tient à citer "un délicieux petit ouvrage" de Philippe Geluck pour assurer qu'il continuera à "rire de tout et de tous", se positionnant comme chantre de la "liberté d'esprit, de ton, d'expression et de dérision". Il regrette d'ailleurs qu'aujourd'hui, Pierre Desproges "ne pourrait plus faire rire avec son sketch sur les juifs".
Avant de promettre qu'il ne renoncera "jamais" au direct, Cyril Hanouna, qui affirme ne pas se reconnaître dans le portrait d'"être sectaire et homophobe" décrit par "certains médias", rappelle que "TPMP" prône des valeurs "de tolérance et de respect". Il en profite pour se remémorer que l'appellation de l'émission avait été négociée dans une "démarche profondément réfléchie" avec les dirigeants de SOS Racisme "qui l'avaient encouragé" à l'époque.
Avec un certain sens de la formule, Cyril Hanouna affirme finalement qu'il regrette d'avoir manqué "d'humour de qualité" sur un sujet aussi "délicat" que l'homosexualité. En clair, il a compris "(son) erreur". À la question de savoir s'il est victime d'une cabale médiatique - notamment via le retrait d'une "vingtaine d'annonceurs" -, l'animateur assure sereinement qu'il ne "cédera pas à la paranoïa", confessant humblement que seule "la bêtise" de son canular est sanctionnée, "rien de plus".