31 jours. De mi-octobre à mi-novembre, iTELE a connu une grève sans précédent, d'une durée de 31 jours, pour protester contre l'absence de projet éditorial clair pour la chaîne, l'arrivée de Jean-Marc Morandini à l'antenne et la double casquette annoncée de Serge Nedjar, à la fois directeur général d'iTELE et directeur de la rédaction. Un conflit qui a beaucoup fait parler, y compris au sein des autres chaînes du groupe. Et au cours d'une interview accordée à GQ, Cyril Hanouna est revenu sur cette situation, ne penchant finalement ni d'un côté, ni de l'autre.
"J'ai beaucoup d'amis à iTELE, on a partagé les mêmes bureaux durant des années. Franchement, je suis admiratif de leur cran, de leurs convictions, de la passion qu'ils ont pour leur métier. On a tous pris une claque devant leur détermination", explique l'animateur-producteur et proche de l'actionnaire principal du groupe Canal+, tout en "comprenant aussi la position de Vincent Bolloré qui tenait son engagement vis-à-vis de Jean-Marc Morandini et aussi à la présomption d'innocence."
Et Cyril Hanouna de partager la position du grand patron quant à l'arrivée de Jean-Marc Morandini, mis en examen cet été pour "corruption de mineur aggravée". "Imagine que l'affaire traine encore, que ça dure deux ans... Il va arrêter de bosser pendant deux ans ?", souligne celui qui assure qu'on ne le "verra jamais tirer sur l'ambulance avec tout le monde". Et pour l'animateur, Vincent Bolloré a été touché par le mouvement qui a frappé iTELE. "Bolloré n'est pas heureux de cette situation, il n'a pas envie de perdre des talents", assure celui qui dit "oeuvrer tous les jours pour que ça s'arrange".
Un Vincent Bolloré qui est assidu à... "Touche pas à mon poste". "Il m'écrit parfois pour des séquences. Il essaie toujours de me mettre en confiance. Il adore vraiment l'émission. Ca le fait marrer. Il aime bien quand je mets des vestes. Sans rire, c'est vrai. Parce que j'étais beaucoup en blouson à un moment donné. Il m'a dit qu'il me trouvait plus beau quand je mettais des vestes", confie ainsi Cyril Hanouna, n'excluant pas de recevoir son propre patron sur son plateau, comme il pourrait recevoir Nicolas de Tavernost pour M6 ou Gilles Pélisson pour TF1.