L'heure du bilan. Alors que les JO de Sotchi se sont terminés hier soir, le patron des sports de France Télévisions en a profité pour commenter le travail de ses équipes depuis quinze jours. Dans un entretien accordé à Télé 2 Semaines, Daniel Bilalian a ainsi évoqué "un très bon résultat". "On est à égalité, peut-être même un peu au-dessus de l'audience de Turin en 2006 avec lequel il faut se comparer (les JO 2010 de Vancouver étaient diffusés avec 9 heures de décalage, ndlr)".
Si les audiences sont bonnes, la qualité de la couverture des JO par ses équipes l'est aussi selon lui. "La mission de France Télévisions, ce n'est pas de retransmettre seulement une compétition, c'est de proposer un spectacle sportif au plus grand nombre, c'est-à-dire aussi à un public qui ne s'intéresse pas généralement au sport. Comme on le fait avec le Tour de France l'été. Les gens viennent voir un événement rare. On l'a très bien fait" s'est-il félicité.
Concernant les critiques émises contre ses commentateurs, le directeur des sports du service public a tenu à relativiser. "C'est la première fois que ça prend autant d'importance, oui. Je pense que l'émergence des réseaux y est pour beaucoup" a-t-il commenté. "Les journalistes ont commenté avec de l'enthousiasme, peut-être parfois de l'excès d'enthousiasme, de superlatifs ? Et alors, est-ce qu'on peut leur en faire le reproche ?" a-t-il interrogé. Avant de minimiser et de mettre de nouveau en avant les bonnes audiences des JO : "Je leur ai dit que quand on est au centre de l'actualité, on est au centre des critiques. C'est qu'on vous regarde. La seule vérité d'un programme de télé, c'est : il a été regardé ou il n'a pas été regardé" a-t-il résumé.
Et Daniel Bilalian de préciser : "A raison de 14 heures de direct par jour, il peut y avoir des petites erreurs sur un nom ou un chiffre, mais il n'y a jamais eu de dérapages". "Pourquoi les gens poussent des cris dans les tribunes? On se lève, on applaudit, on chante. Je ne vois pas pourquoi la télévision en ferait une cérémonie mortuaire" a-t-il protesté.
Rappelons que les commentaires de France Télévisions ont été largement critiqués par certains téléspectateurs. Sur son compte Twitter, la membre du CSA, Christine Kelly, a même annoncé que son institution allait prochainement se pencher sur ce dossier. Dans son viseur, les commentaires du tandem Nelson Monfort-Philippe Candeloro jugés sexistes par certains.
Invité ce matin du Grand Direct des médias sur Europe 1, Daniel Bilalian a pris plus particulièrement la défense de Philippe Candeloro. "Philippe Candeloro, c'est un personnage de Michel Audiard. C'est un titi parisien. Il a l'habitude des plaisanteries. Je crois qu'il n'y a rien de sexiste chez lui" a expliqué l'ancien présentateur du 20 Heures de France 2. "Le reste du temps, il fait des galas de patinage en couple avec des jeunes femmes" a d'ailleurs fait valoir Daniel Bilalian.
Avant d'ajouter à propos de ses commentaires sur le physique de certaines sportives : "Quand on fait du patinage dit 'artistique', on suppose qu'une des qualités choisies par les entraîneurs, c'est aussi la plastique des hommes et des femmes qui vont être présents".