Ils dézinguent à tout va ! Ce jeudi, le magazine "So Foot" publie une grande interview croisée au sujet de "L'After Foot" de RMC, incarné depuis plusieurs années par le présentateur Gilbert Brisbois et ses deux chroniqueurs, le journaliste Daniel Riolo et l'ancien joueur de football Jérôme Rothen. Au cours de ce long entretien d'une douzaine de pages, les trois hommes reviennent sans langue de bois sur leur relation avec la concurrence, les diverses polémiques autour de leur programme et leur avenir si l'émission venait à s'arrêter.
Certainement le membre le plus emblématique de "L'After Foot", Daniel Riolo confie à plusieurs reprises s'être écharpé avec diverses personnalités médiatiques du football. Présent face à lui durant une année, Olivier Dacourt, actuel consultant du "CFC" de Canal+, n'en garde d'ailleurs pas un bon souvenir : "Je suis allé dans 'L'After' parce que tout le monde me disait : 'Il y a un tueur à gages qui s'appelle Riolo'. Mouais. Daniel, j'en ai rien à foutre de lui. Il est persuadé de détenir toute la vérité, mais c'est pas Dieu le père. Je ne suis resté qu'une saison, c'était suffisant."
Le journaliste de "L'After" et l'ancienne figure du PSG Jérôme Rothen évoquent également la polémique autour de leurs blagues concernant l'affaire présumée de viol visant Neymar. "On a fauté, c'est sûr. Sur le coup, on n'a pas vraiment réalisé ce qu'on racontait. En revanche, on n'a pas mis longtemps à comprendre que cette histoire allait servir d'excuse à certains pour nous faire la peau... Le déferlement médiatique qu'il y a eu là-dessus, c'est un pur scandale", explique Daniel Riolo. "Me faire passer pour quelqu'un qui incite au viol, c'est douloureux. J'en ai vraiment souffert. Comme Daniel, d'ailleurs", poursuit Jérôme Rothen, qui met une oreillette depuis cet incident lorsqu'il est à l'antenne.
Cette polémique avait notamment été relayée sur Twitter, réseau social auquel Daniel Riolo est devenu addict. "Je suis accro. J'admets les faiblesses humaines que peut engendrer Twitter. J'ai insulté des mecs sur Twitter. A mort ! Une tonne ! Et j'allais parfois les choper en messages privés", confesse-t-il. Et d'ajouter : "J'ai reçu des trucs horribles, auxquels je répondais de manière tout aussi horrible."
Plus loin dans l'interview, Daniel Riolo ne se gêne pas non plus de qualifier ses intervieweurs, "So Foot", de "rédaction de bobos de gauche". "Je véhicule des idées politiques par le biais du foot ! Le foot est politique. Quand les types de 'Mediapart' écrivent dessus, ils font aussi de l'idéologie. Quand ils publient des enquêtes sur le PSG, qu'ils ne me fassent pas croire qu'ils ne veulent pas taper, au passage, sur ce que représente le Qatar", lâche le journaliste, qui ne cache pas "sa détestation" de la rédaction d'Edwy Plenel.
De son côté, Gilbert Brisbois se félicite du format son émission qu'il juge comme la meilleure tous médias confondus. "On se fait pomper régulièrement, c'est la rançon de la gloire, je prends ça comme un hommage. Le 'Late Football Club' c'est 'L'After aspartame' : une version édulcorée parce que c'est sur Canal, et que sur Canal, les mecs ont peur de dire ce qu'ils pensent", estime le présentateur. Et de lancer : "On a quand même tué Europe 1 et RTL...". Et, enfin, si "L'After" devait s'arrêter, Daniel Riolo a déjà une idée de son avenir : "Moi, je me vois bien présenter une émission politique le matin, comme Pascal Praud. J'ai le niveau, évidemment".