Un raté annoncé selon le journaliste. Hier, dans "C à vous", Anne-Elisabeth Lemoine a reçu Daniel Riolo, voix de RMC, pour décrypter l'annonce de la fermeture de la chaîne Téléfoot, éditée par le groupe sino-espagnol Mediapro. Selon le membre de "L'After Foot", l'échec de cette chaîne sportive était prévisible depuis leur victoire à l'appel d'offres pour les droits de la Ligue 1 en 2018.
"C'est l'histoire d'une catastrophe annoncée depuis le début. Le plus terrible dans cette histoire est que c'était parfaitement prévisible", a-t-il débuté. Et de poursuivre : "Aujourd'hui, le monde du foot ne peut pas se plaindre. La Ligue, c'est l'émanation des clubs. C'est la faute à tous les présidents. Ils ont surévalué le produit. Ils ont mis la pression à Didier Quillot pour atteindre le milliard. 'Tu nous trouves le milliard ou tu es viré !'". Daniel Riolo a raconté avoir discuté avec l'ancien DG de la LFP avant la révélation des résultats de l'appel d'offres. Le patron de la Ligue lui a alors assuré qu'il obtiendrait le milliard d'euros pour le prix de la Ligue 1, à la surprise du journaliste de RMC.
Daniel Riolo a confié ne pas avoir vu venir Mediapro dans cet appel d'offres. "Il est sorti du chapeau. Investisseur espagnol, avec fonds d'investissement chinois. Derrière, c'est le parti communiste chinois qui est actionnaire majoritaire, 53% ! Si jamais ça ne se passe pas bien, qui va cogner à la porte de l'Etat chinois ?", a demandé le spécialiste de football. "Il fallait que ce soit rentable ! Qui va payer 25 euros par mois pour avoir 8 matchs de Ligue 1 et de la Ligue 2 ? C'était couru d'avance ! Ca ne marchera pas. Ce n'était pas possible que ça marche", a-t-il enchaîné. Et de conclure : "J'avais prévu beaucoup de choses, mais pas que ça se casse la gueule aussi vite !". puremedias.com vous propose de visionner la séquence.
Une prise de parole qui a visiblement inspiré l'ancien Premier ministre Manuel Valls, qui s'est fendu d'un tweet incendiaire contre Mediapro. "Un groupe dirigé par un trotskiste assumé et un indépendantiste, soutien du populisme de gauche et voué à la cause du séparatisme catalan, mais influent dans tous les réseaux politiques espagnols... Et partenaire d'un fonds d'investissement chinois. De quoi avoir confiance...", a-t-il écrit.