C'est la personnalité la mieux payée du cinéma français grâce aux succès de ses films "Bienvenue chez les Ch'tis", "Rien à déclarer" ou "Supercondriaque". Les salaires de Dany Boon ont d'ailleurs été vivement dénoncés par le distributeur Vincent Maraval, lors de sa fronde contre l'inflation des salaires des stars du cinéma, qui avait évoqué un salaire de 10 millions d'euros touché par l'humoriste du Nord pour écrire, réaliser et jouer "Supercondriaque". Face à cette attaque, Dany Boon avait révélé son vrai salaire : "2 millions d'euros pour jouer dans le long métrage".
Alors que cette comédie signant ses retrouvailles avec Kad Merad, qui a réalisé 5,3 millions d'entrées en France, sort en DVD, le Ch'ti revient ce matin dans le "Parisien" sur ses débuts très difficiles. "J'étais pire que pauvre", se rappelle le natif d'Armentières qui est monté à Paris en 1989 dans l'espoir de devenir comédien.
"Je vivais chez un de mes amis dans le IIIe arrondissement. Il m'hébergeait dans un 25 mètres carrés où nous étions quatre ! Un tout petit appartement. Un salon, une salle de bain. On mettait les matelas les uns sur les autres pour dormir dans la pièce", confie-t-il, en précisant ne pas avoir "mangé à sa faim" à cette époque. "Quand on allait au restaurant, je disais 'Non, non, je ne prends rien'. Et je demandais une carafe d'eau. Je ne mangeais qu'une corbeille de pain. Comme ça, je pouvais me nourrir un peu", explique encore le comédien. "Pendant presque huit mois, j'étais quasiment à la rue. Mais j'ai galéré vraiment pendant deux ans au total", ajoute-il.
Dany Boon explique qu'il a commencé en faisant des numéros de clown, du mime et de la guitare dans la rue. "C'était réellement compliqué parce que je n'avais pas un radis. J'étais pire que pauvre. C'est-à-dire que j'étais endetté. Et donc interdit bancaire. Je devais de l'argent à tout le monde", explique-t-il, en ajoutant ne pas avoir été capable de payer ses leçons de théâtre au cours Simon. Il s'amuse d'avoir squatté des appartement de personnes en vacances et d'avoir vécu chez ses petites-amies. C'est le dessin animé puis le one-man-show avec son fameux sketch du "Dépressif" qui lui ont permis de sortir de cette passe difficile et devenir progressivement la star ultra bankable que l'on connait aujourd'hui.