Un Ch'ti rectificatif. Ce matin Dany Boon répond très vigoureusement à la polémique sur les salaires des acteurs français. Une polémique lancée pendant les fêtes de fin d'année par Vincent Maraval, le fondateur de la société de distribution de films Wild Bunch, qui a dénoncé l'inflation des salaires des stars du cinéma dans une tribune au vitriol publiée dans Le Monde.
Parmi les abuseurs dénoncés par Maraval, Dany Boon était très directement attaqué : "Dany Boon, par exemple, ce chantre de la France profonde qui vit à Los Angeles, obtient des sommes qui laissent un Gérard Depardieu sur le carreau, ratatiné. 3,5 millions d'euros pour Un Plan parfait, dont les entrées ne seront pas suffisantes pour payer son salaire ! (...) Malgré ses récents échecs, grâce au miracle du système de financement du cinéma français, Dany Boon s'apprête aujourd'hui à attaquer son nouveau film, Supercondriaque, pour lequel on parle d'une somme proche de 10 millions d'euros", écrivait le distributeur en pointant également les cachets touchés par d'autres acteurs ou réalisateurs.
Hier François Berléand a tenté de calmer la polémique en révélant dans Le Parisien le montant de ses derniers cachets. "Le maximum que j'ai touché pour un film, c'était 200.000 euros", a tenu à préciser l'acteur. Ce matin, Dany Boon suit son exemple et indique dans le JDD le montant de ses derniers salaires. "Les propos de Vincent Maraval m'attristent beaucoup. D'autant que les chiffres qu'il a donnés sont complètement faux !", s'agace l'acteur de "Bienvenue chez les Ch'tis", deuxième plus gros succès de l'histoire du cinéma en France (avec 20,5 millions d'entrées). Il affirme avoir touché 600.000 euros pour son (petit) rôle dans "Astérix & Obélix : Au service de Sa Majesté", de Laurent Tirard, et non 1 million comme l'affirmait Maraval.
"Dany Boon annonce également qu'il touchera 2 millions d'euros, et non pas 10, pour jouer dans le long métrage qu'il va tourner lui-même à partir de la fin du mois, Supercondriaque", écrit le JDD qui ne précise cependant pas si cette somme comprend également son salaire de réalisateur, de scénariste et de producteur. L'hebdomadaire rappelle que les derniers films de Dany Boon, "Bienvenue chez les Ch'tis" et "Rien à déclarer", ont rapporté 257 millions d'euros à travers le monde, dont 15 millions d'euros ont été reversés dans les caisses du Centre national du cinéma (CNC), un organe qui permet de financer le cinéma français, y compris les long métrages les plus fragiles.
Dany Boon, qui avait déjà exprimé ses doutes quant aux mesures fiscales qui sont en train d'être mises en place, affirme payer des impôts aux Etats-Unis où il vit désormais. Et il précise que ses films sont co-financés par TF1 et non pas par la télévision publique.