Les droits de diffusion de la Ligue 1 continuent de faire couler beaucoup d’encre. Alors que le diffuseur DAZN peine à séduire les abonnés, le président de la Ligue de football professionnel (LFP), Vincent Labrune, a pris la parole ce jeudi dans "Le Parisien" pour défendre le partenariat tout en admettant certaines erreurs stratégiques. Car pour DAZN et la LFP, le défi est clair : regagner la confiance du public et redonner à la Ligue 1 son prestige d’antan.
"DAZN a réussi l'exploit de lancer en moins de deux semaines un produit sans bug ni écran noir. Après oui, ils ont peut-être fait une erreur en tapant un peu fort au départ sur les tarifs. Mais on apprend tous en marchant. On est à fond derrière eux", a-t-il déclaré. L’abonnement à la plateforme britannique, proposé à 29,99 euros par mois, a suscité de vives réactions. Malgré cet écueil, Vincent Labrune affirme souhaiter "le succès de DAZN à tout prix".
Pour le moment, le nombre d’abonnés n’atteint pas les prévisions. En cause, selon le président, le piratage, dont abuseraient "deux téléspectateurs de la Ligue 1 sur trois". Une situation qu’il qualifie de "gravissime" et appelle à "des décisions radicales". La Ligue, qui avait initialement revendiqué un milliard d’euros par saison pour les droits TV, a dû revoir ses ambitions à la baisse, concluant un accord de 500 millions d’euros annuels avec DAZN et beIN Sports.
Vincent Labrune précise que la LFP n’avait pas de contrôle sur les tarifs de DAZN : "Cela aurait été le cas si on avait croulé sous les offres", explique-t-il. En parallèle, il défend son bilan face aux critiques, rappelant avoir "sauvé le foot français de la plus grave crise de son histoire" entre 2020 et 2023, notamment grâce à un partenariat avec le fonds d’investissement CVC.
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Le dirigeant assure avoir fait "l'objet en l'espace d'un an d'attaques d'une violence exceptionnelle". Dans un autre article, "Le Parisien" a interrogé plusieurs personnalités férues de foot, et la plupart ont quelque chose à redire sur cette nouvelle offre de diffusion. "La L1 à la télé, c’est devenu hors de prix", s’insurge François Berléand. "Un monsieur nommé Vincent Labrune est responsable de tout cela. Il a snobé Canal+ qui avait tant fait pour le foot français. Aujourd’hui, la Ligue ne manque à personne et encore moins à moi."
Le chanteur Christophe Miossec partage un sentiment similaire : "La Ligue 1, c’est vraiment terne. Est-ce que cela vaut des abonnements aussi chers ? Surtout que la locomotive, le PSG, est d’un ennui total." Même Michel Cymes se montre cinglant : "Pour plaire aux gens, il faut une star. Mbappé parti, il n’y en a plus une seule. Et même quand je regarde le PSG, j’ai une chance sur deux de me faire chier."
Seul le comédien Bruno Solo accepte de s’abonner, mais non sans y ajouter une critique : "Cela fait des années que je m’abonne quel que soit l’opérateur mais il faut être honnête : le foot, c’est quand même pas mal de batailles de cour d’école avec des dirigeants qui ne réfléchissent pas à l’intérêt de leur sport. Ils en ont fait un produit de luxe alors que, au moment où il faut économiser, c’est sur ça qu’on rogne en premier".