Un débat qui vire à la pagaille. Jeudi, France 2 et France Inter consacrent leur soirée aux élections européennes prévues le 26 mai prochain avec un grand débat animé par Thomas Sotto et Alexandra Bensaïd. Depuis plusieurs jours, ce numéro exceptionnel de "L'Emission politique" n'en finit pas de créer des remous.
C'est d'abord le nombre de responsables politiques invités à débattre qui a fait parler de lui. Initialement absents, Ian Brossat et Jean-Christophe Lagarde ont ainsi réussi à se faire inviter par France 2 après plusieurs protestations publiques. Après des recours victorieux devant le tribunal administratif de Paris, ce sont ensuite Benoît Hamon, Florian Philippot et François Asselineau qui sont parvenus hier à se faire une place jeudi soir, bien que France 2 ait fait appel, dénonçant une "atteinte grave à la liberté de la presse" de la part de la justice administrative. Mais désormais, ce sont Jean Lassalle et Nathalie Arthaud qui tentent à leur tour de participer à "L'émission politique", en faisant appel à la Justice !
Si les invités posent problème, les hôtes ne seraient pas non plus épargnés selon "Quotidien". Hier soir, l'émission de TMC a ainsi affirmé (vidéo ci-dessous) que la France insoumise avait fait pression sur France 2 et France Inter pour que Nathalie Saint-Cricq et Jean-Baptiste Marteau, deux journalistes du service public ciblés régulièrement par le mouvement de Jean-Luc Mélenchon, ne participent pas au débat prévu jeudi. Plusieurs sources contactées par puremedias.com ont confirmé l'existence d'une telle pression, exercée lors d'une réunion de préparation avec Catherine Nayl et Yannick Letranchant, les patrons de l'info de France Inter et de France Télé. De son côté, La France insoumise dément fermement auprès de puremedias.com.
Plus grave, "Quotidien" a également affirmé hier soir que le service public aurait finalement cédé aux pressions de la France insoumise concernant Jean-Baptiste Marteau, absent de "L'émission politique". Jointe par puremedias.com, la direction de l'info de France Télévisions "dément formellement avoir cédé à de supposées pressions de la France insoumise". "En raison de l'absence de sondage en fin de débat, il n'a jamais été prévu d'intervention de Jean-Baptiste Marteau dans l'émission", fait savoir le groupe public.
Quant à Nathalie Saint-Cricq, France Télévisions souligne qu'elle participera bel et bien au débat aux côtés de son homologue Yaël Goosz, chef du service politique de France Inter. La patronne du service politique de France Télé et son collègue auront tous deux "pour rôle de présenter les différents enjeux du scrutin et d'en contextualiser les grandes thématiques", annonce le service public.