C'est lui qui avait co-animé, en 2012, le débat entre François Hollande et Nicolas Sarkozy. Mercredi soir, David Pujadas, l'homme fort des journaux de France 2, était pourtant absent du tonitruant affrontement qui a opposé Emmanuel Macron à Marine Le Pen pendant 2h30. À sa place, parité oblige, c'est Nathalie Saint-Cricq, chef du service politique de France 2, qui s'est collée à l'exercice, associée à Christophe Jakubyszyn de TF1.
Interrogé hier par nos confrères du "Buzz TV/ Le Figaro", l'animateur de "L'Emission Politique" dit avoir été "interloqué" et "stupéfié" par le débat, notant que "Marine Le Pen a(vait) décidé de dynamiter" celui-ci et d'en faire "une joute" avec "tout ce que ça comporte d'agressivité". Questionné sur la performance - très critiquée - de ses confrères, David Pujadas estime qu'il n'aurait "pas fait mieux". "Bien malins sont ceux qui se risqueraient à le dire" juge le journaliste, qui rappelle à quel point l'animation d'un débat est un exercice "atypique".
"Marine Le Pen est une candidate atypique"
Concernant les critiques récurrentes adressées par la candidate du Front National à l'encontre de France Télévisions, David Pujadas ne se formalise pas. "Ça ne m'agace pas, c'est son registre anti-système..." tempère le journaliste, habitué à subir les foudres de nombreux hommes politiques. "Marine Le Pen est une candidate atypique par l'histoire de son parti" tranche néanmoins le présentateur du 20 Heures, estimant que face à elle, un journaliste n'a que deux options : "ouvrir le robinet d'eau tiède ou poser les questions qui fâchent".