La présidente de France Télévisions droite dans ses bottes. Ce matin, à l'occasion d'un petit déjeuner avec la presse, Delphine Ernotte a réaffirmé sa confiance dans les nouveaux après-midis de France 2, malgré les contre-performances d'audiences. Hier soir, "AcTualiTy" est tombée au plus-bas, à 3% de part de marché en pré-access. Des résultats qui ne l'inquiètent pas. "Cela fait des années que cette case est compliquée, on a fait le pari de tout changer, radicalement. Cela ne démarre pas fort, oui, mais il faut leur laisser le temps", a-t-elle expliqué pour motiver ses équipes.
Assurant que les "qualis" ne sont pas mauvais (les sondages auprès d'un panel de téléspectateurs, ndlr), la présidente de France Télévisions a écarté la pression publicitaire à cette heure, démentant la perte de chiffre d'affaires annoncée dans la presse. "Le chiffre que j'ai lu, 18 millions d'euros, c'est complètement faux ! Il s'agit du montant pour toutes les émissions, sur une saison complète. Ce n'est pas la pub qui gouverne ! Il n'y a pas mort d'homme et on n'a pas honte de ce qu'on a mis à l'antenne", a-t-elle martelé.
Delphine Ernotte compte notamment sur le pare-chocs "N'oubliez pas les paroles" en access, qui assure l'essentiel des revenus de France 2. "Nagui n'est pas impacté par ces audiences, et il assure 30% de l'ensemble des ressources pub de la chaîne", a-t-elle avancé. Delphine Ernotte a renouvelé sa confiance en Vincent Meslet, le patron de France 2. "On ne s'est pas dit, au bout d'une semaine, si cela ne marche pas, on vire tout le monde ! Nous ne sommes pas angoissés", a expliqué la présidente, confiant être déjà fan de "Mille et une vies" de Frédéric Lopez.