La réponse de la bergère au berger. Hier, interrogé par puremedias.com, Thierry Ardisson s'est exprimé sur le budget de France Télévisions. "Plutôt que de diminuer tous les ans le budget des programmes de France Télévisions, on ferait mieux de s'atteler à désosser le dinosaure" avait assuré l'homme en noir, jugeant que "par rapport aux autres télés françaises et européennes, il y a 7.000 personnes en trop dans ce groupe (le groupe compte près de 10.000 salariés, ndlr)". "C'est cruel de dire ça, mais c'est la réalité. Sinon, le service public crèvera de sa graisse" avait conclu l'animateur de C8.
Ce matin, invitée de Patrick Cohen dans "C'est arrivé demain" sur Europe 1, Delphine Ernotte a répondu à Thierry Ardisson. "Ce que je voudrais lui dire, c'est que France Télévisions, ce n'est pas C8 !" a réagi la dirigeante. "Je pense qu'il ne sait pas que nous avons des chaînes et des radios sur les tous les territoires et départements ultra-marins. France Télévisions, c'est une présence sur tous les territoires" a-t-elle argué. "Nous avons une présence forte dans les régions qui représente plus de la moitié des effectifs du groupe" s'est défendue Delphine Ernotte, assurant avoir "l'intention de continuer cette mission de service public" de "donner la parole aux gens, partout, sur le territoire".
Interrogée sur les économies, chiffrées par Delphine Ernotte à 400 millions d'euros d'ici 2022, que France Télévisions doit réaliser dans les prochaines années, la dirigeante a estimé que l'enjeu principal était d'impacter le moins possible les programmes. "C'est une réforme très profonde mais ce n'est pas tant une question de rabot budgétaire qu'une vraie transformation vers le numérique" a assuré la dirigeante, après avoir rappelé que le groupe audiovisuel public était engagé dans un processus d'économies depuis déjà plusieurs années.