N'est pas oracle qui veut. Ce matin, sur le plateau de BFMTV, l'éditorialiste Christophe Barbier a profité de sa chronique quotidienne pour souligner sa certitude du jour : Jean-Paul Delevoye restera au gouvernement. Portant la fameuse réforme des retraites depuis plusieurs semaines, le haut-commissaire est la cible de plusieurs syndicats qui ont appelé de nombreuses fois à sa démission.
"Non ! Il ne quittera pas le gouvernement tout de suite parce qu'il a été sauvé par Philippe Martinez. Philippe Martinez, la semaine dernière, faisait l'éloge de l'homme de dialogue de Jean-Paul Delevoye. Là, il réclame sa démission", a débuté Christophe Barbier. Et de poursuivre : "En pleine crise, évidemment, quand l'adversaire réclame le scalp du ministre, on ne lui donne pas ! Paradoxalement, Martinez qui veut garder Delevoye en interlocuteur lui a sauvé la mise". Selon l'éditorialiste, Jean-Paul Delevoye "partira quand le texte sera terminé", "ficelé" et "transmis au Conseil des ministres prévu au 22 janvier" : "Il partira à ce moment-là". puremedias.com vous propose de visionner la séquence.
Mais visiblement, l'homme à l'écharpe rouge a mal lu dans le marc de café. Ce midi, le haut-commissaire aux retraites a présenté sa démission auprès du président de la République Emmanuel Macron. Pour sa défense toutefois, ce n'est pas le chef de l'Etat qui a évincé Jean-Paul Delevoye, mais ce dernier qui a pris la décision de quitter le gouvernement, car "la confiance est fragilisée sous les coups d'attaques violentes et d'amalgames mensongers", a-t-il expliqué dans un déclaration transmise à l'AFP. Selon l'agence, le président aurait accepté "avec regret" la démission de Jean-Paul Delevoye.