C'était sa dernière chronique. Mercredi dernier, Nicole Ferroni a annoncé en direct sur France Inter qu'elle ne serait pas derrière le micro à la rentrée. "Ce n'est pas ma dernière chronique de la saison, mais bien ma dernière chronique tout court. Après 7 ans et 344 chroniques de matinale, avec France Inter, on se sépare avant de ne plus s'aimer. Rassurez-vous, la garde partagée a été réfléchie", a-t-elle notamment déclaré avant de livrer un billet consacré aux coulisses de la matinale.
Dans un long post publié sur Facebook ce même jour quelques minutes plus tard, l'humoriste au débit mitraillette a expliqué : "Ce départ n'est pas de mon initiative, mais c'est une décision que je partage (...) Car depuis que l'invité ne reste plus à 8h55, je me sentais un peu comme un ballon sur le terrain, mais sans la Suisse en face...".
Et dans une interview accordée ces dernières heures à nos confrères de "Télérama", celle qui a été révélée par l'émission "On n'demande qu'à en rire" sur France 2, persiste et signe. "Le problème venait visiblement davantage de la forme des chroniques que du fond", analyse Nicole Ferroni en faisant référence aux explications fournies par sa direction. "'Trop alambiqué', 'trop de circonvolutions', la perte du 'côté déconnant'. Et c'est vrai que je partage un peu ce constat : j'ai fait pas mal de chroniques... pas drôles, ce qui pour une humoriste est assez dommageable".
Son analyse se poursuit ainsi : "À force de me plonger la tête dans le cambouis, de décortiquer des faits de société – et de voir que certaines choses ne changent pas, même au bout de sept ans... –, j'ai eu peut-être plus de difficultés à faire rire, parce que moi-même j'avais plus de mal à rire du paysage actuel".
Nicole Ferroni s'est néanmoins sentie utile au cours de ses sept ans sur France Inter. "Je garde le sentiment d'utilité, souligne-t-elle. Pour l'anecdote, hier 1er juillet, au lendemain de mon départ de France Inter, j'ai reçu dans ma boîte mail une newsletter présentant l'annonce de l'interdiction totale de la pêche électrique en Europe. Or, ce fameux thème de la pêche électrique, j'en ai fait deux chroniques".
Pour la suite, l'humoriste annonce l'écriture d'un spectacle poétique intitulé "Je vous offre un vers" et l'envie de continuer à faire des chroniques, que ce soit sur Youtube ou en ouvrant sa chaîne sur Twitch. "J'ai vraiment le projet de continuer à faire des chroniques, à faire ce travail de vulgarisation politique, de veille parlementaire qui m'anime beaucoup", assure Nicole Ferroni.