Elle n'apprécie pas la méthode. Dans les colonnes du "Monde" ce mardi, Delphine Ernotte présente les grands axes de la prochaine rentrée sur France Télévisions. Elle évoque notamment le nouvel appel d'offres pour la diffusion de Roland-Garros lancé par la Fédération française de tennis. La patronne du groupe audiovisuel public a très peu apprécié la pression mise sur France Télévisions par le président de la FFT dans une interview accordée aux "Echos" jeudi dernier.
Bernard Giudicelli, président de la Fédération de tennis, a fait savoir qu'il avait reçu "de nombreuses marques d'intérêt" de la part de diffuseur pour retransmettre le Roland-Garros, espérant "une meilleure valorisation". "France Télévisions peut se positionner mais nous n'avons pas pour vocation de financer le service public, en réduisant nos gains", a déclaré le patron de la FFT, en guise d'avertissement.
Dans son interview au "Monde", Delphine Ernotte juge peu courtois les propos du Bernard Giudicelli. "C'est normal que la Fédération lance un appel d'offres. Mais ce que j'ai lu dans la presse - savoir qu'elle veut beaucoup plus d'argent et qu'elle va demander aux GAFA - m'a beaucoup choqué", confie-t-elle. Et d'ajouter : "C'est une façon très cavalière de traiter un partenaire de 30 ans, qui concourt au succès de Roland-Garros". Et de mettre en garde : "La compétition est visible en intégralité de manière gratuite. Il y a un danger à vouloir privatiser le sport."