Will le perturbateur reconnu coupable de diffamation publique. Il y a cinq ans, le Youtubeur, qui compte aujourd'hui 11.200 abonnés, avait menacé un journaliste de BFMTV, au cours d'un duplex dans la capitale.
Au soir du premier tour des élections législatives du 11 juin 2017, Jean-Rémi Baudot, alors journaliste à BFMTV, réalise un direct depuis le Quartier général de Mounir Mahjoubi dans le XIXe arrondissement de Paris. Nommé un mois plus tôt secrétaire d'État en charge du Numérique dans le gouvernement d'Édouard Philippe, le candidat à la députation dans la 16e circonscription de la capitale défie le baron socialiste, Jean-Christophe Cambadélis.
À 19 heures, une heure avant l'annonce des résultats, Alain Marschall ouvre son journal avec ce duel. Jean-Rémi Baudot est chargé d'en présenter les enjeux. C'est à cet instant qu'un homme, dont le journaliste ignorait l'existence, s'est immiscé par surprise dans le champ pour le prendre à partie et l'insulter. "C'est toi Jean-Rémi, qui sort avec ma soeur de 16 ans ?", avait-il, entre autres, lancé à l'attention du journaliste, contraint de rendre l'antenne plus tôt que prévu.
Dans la foulée de cet incident, Jean-Rémi Baudot avait déposé plainte contre X. "Cette condamnation vient acter que l'on ne peut pas faire n'importe quoi. Ce monsieur a voulu faire du buzz sur moi, a touché à mon honneur, à ma probité et ce n'est pas acceptable", a réagi le journaliste, aujourd'hui sur franceinfo:, auprès de puremedias.com. "Et les conséquences de cette recherche de buzz sont réelles : cinq ans après, je suis encore aujourd'hui victime d'insultes, de harcèlement en ligne."
Si "le tribunal judiciaire de Paris a ordonné à cet homme de supprimer la séquence de l'agression de ses comptes sur les réseaux sociaux", précisait, hier, BFMTV, la vidéo reste bel et bien visible sur les plateformes. "Des vidéos me reviennent régulièrement, c'est un cercle sans fin", déplore le journaliste. Son agresseur a été condamné, le 9 mars dernier, à verser une amende ainsi que des dommages et intérêts. Le Youtubeur qui n'en était pas à son coup d'essai n'a pas fait appel.
Dans un billet publié, ce lundi, sur le site de la chaîne d'information en continu, BFMTV rappelle qu'elle "avait à l'époque condamné fermement les messages publiés à l'encontre du journaliste sur les réseaux sociaux en réaction à cet évènement". "La direction de BFMTV ne souhaite pas laisser se perpétuer ce type de comportement qui entrave le travail et la tranquillité de ses journalistes et agira à l'encontre de tous ceux qui réitéreraient des incidents similaires à l'antenne".