Hier soir à 19h dans "Les Dessous de l'écran" sur RTL, Philippe Robuchon et Benjamin Meffre recevaient Eric Bergaglia, le patron du service de SVOD d'Amazon, Amazon Prime Video, actif en France depuis décembre 2016.
Ce dernier est notamment venu présenter la première série française estampillée Amazon, "Deutsch-les-Landes", portée par les actrices Marie-Anne Chazel et Sylvie Testud. Eric Bergaglia a précisé que le tournage de cette fiction produite en partenariat avec Newen ("Demain nous appartient", "Plus belle la vie") se déroulerait dans la région de Bordeaux avec une sortie prévue en fin d'année sur Amazon Prime Video. "C'est une nouvelle étape importante pour nous en France. Cela marque notre ambition de croître et d'avoir encore plus de contenus", a annoncé Eric Bergaglia, expliquant que son objectif était depuis le début de développer une offre de contenus "localisée" pour ses clients français.
Le patron d'Amazon Video a précisé que contrairement à "Marseille", la série de Netflix, "Deutsch-les-Landes" ne serait pas visible sur une chaîne de télévision française. Eric Bergaglia a par ailleurs laissé entendre que le géant américain n'avait pas intention de devenir lui-même producteur des fictions françaises diffusées sur sa plateforme vidéo. "On va plutôt chercher le contenu qui fait sens pour nos clients", a-t-il expliqué, lançant un appel aux producteurs français pour qu'ils viennent lui présenter des projets. Pour l'instant, Amazon France n'en a d'ailleurs pas d'autres à annoncer : "On n'a rien à annoncer à ce stade (...) On ne va pas se forcer à aller vite si on n'est pas convaincu que cela va être intéressant pour les clients", a justifié Eric Bergaglia.
Ce dernier a refusé de dévoiler le nombre d'abonnés en France d'Amazon Prime Video, ni son objectif de recrutement. Interrogé sur la nécessité de s'abonner d'abord à Amazon Prime, un service de livraison privilégiée de colis, pour pouvoir avoir accès à Amazon Prime Video, Eric Bergaglia a défendu ce modèle. "Contrairement à l'approche de certains de nos concurrents, nous voulons créer quelque chose d'un peu plus large qu'une offre vidéo. Amazon Prime est un tout". Le patron d'Amazon Prime Video en France a par ailleurs estimé qu'il n'y avait pas de bulle financière sur le marché des contenus, ni trop d'acteurs. "Trop d'acteurs non. Beaucoup d'offres oui (...) La concurrence pour le contenus, c'est sain. Ca impose une exigence de qualité", a-t-il estimé.
Eric Bergaglia ne craint pas non plus la volonté de France Télévisions de lancer son propre Netflix. "Il y a de la place pour tout le monde à partir du moment où l'offre fait sens. Peu importe qu'on parle de France Télévisions, d'Amazon ou d'autres, nous avons un ennemi commun : c'est le piratage", a-t-il esquivé, appelant les acteurs du contenu à créer une "grande alliance" pour lutter contre ce phénomène.
Ecoutez l'intégralité des "Dessous de l'écran" du dimanche 18 février 2018.