"Un peu la télévision avant l'invention de la télévision". La semaine dernière, suite à la nouvelle débâcle de la France à l'Eurovision, qui a fini 25ème sur 27 participants avec seulement 4 points, le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius avait épinglé la prestation française. "Il faut participer dans des conditions qui nous permettent d'être dans les premiers rangs. Et donc il faut que ceux qui organisent cela ait un espèce d'examen de conscience : comment peut-on avoir un rang plus élevé dans la hiérachie ?", avait-il confié, jugeant que la prestation de Lisa Angell sur "N'oubliez pas" n'était pas au niveau face au gagnant suédois.
Mais pour Nathalie André, directrice des divertissements de France 2, Laurent Fabius aurait pu se passer d'évoquer l'Eurovision. "Franchement, il y a tellement de graves problèmes dans le monde que pourrait commenter Laurent Fabius. L'Eurovision reste un concours de chansons et nous en avons fait un événement extraordinaire avec 27,6% de PDA", explique-t-elle à nos confrères de la lettre professionnelle Média+, tout en affirmant être "dans une machine à laver" et toujours "pas sortie du tambour".
"J'ai vécu quelque chose comme je n'ai jamais vécu de ma vie", assure l'ancienne directrice de la "Star Academy" sur TF1, qui aurait finalement préféré proposer un autre titre que celui de Lisa Angell. "Si c'était à refaire, je referais tout le contraire. J'étais énervée et triste pour mon artiste que je continuerai à soutenir. Nous avons pris un coup de bâton sur la tête. Ma connerie est d'y être allée avec une voix plutôt que d'y être allée avec Enrique Iglesias", lâche Nathalie André "prête à prendre (sa) revanche pour 2016". "Et je m'y mets dès aujourd'hui", affirme-t-elle, déterminée à quitter le bas du classement.
Déjà, interrogée après l'échec de Lisa Angell par puremedias.com, Nathalie André évoquait la possibilité de tout changer pour la prochaine édition. "Ce show a changé et il faut que nous aussi, nous changions. On ne le savait pas et je trouve que cette année on découvre un nouveau show, une nouvelle émission, une modernité qui n'existait pas. (...) S'il faut venir et chanter en anglais comme tout le monde, on le fera !", avait-elle confié.