Les drapeaux bretons sont partout... même sur Twitter. Jusqu'au 19 mai, l'emoji à l'effigie du "Gwenn-ha-Du" blanc et noir va faire temporairement son retour sur le réseau social à l'occasion de trois événements concomitants, dont l'Eurovision, ont annoncé, ce lundi, la région, présidée par Loïg Chesnais-Girard, et l'association "www.bzh", qui assure la promotion numérique de la Bretagne sur Internet.
Le lancement de cette campagne sur Twitter, baptisée "#emojiBZH", permet aux internautes de saisir le mot-dièse #emojiBZH pour afficher un drapeau breton dans un tweet, selon l'AFP. "Il y a deux ans (nous avions) 405.000 émojis lancés sur les réseaux lançant une belle dynamique. L'ambition c'est de recommencer l'opération", ont ajouté les parties prenantes à l'opération qui est donc à la croisée de trois événements.
Le 14 mai prochain à Turin, le groupe breton, Alvan & Ahez, portera, en effet, les couleurs de la France au concours Eurovision de la chanson avec le titre "Fulenn", intégralement interprété en langue bretonne. Les paroles se veulent féministes et défendent l'émancipation des femmes, a répété à de nombreuses reprises en interview le groupe composé d'Alexis Morvan-Rosius, Marine Lavigne, Sterenn Diridollou et Sterenn Le Guillou. L'histoire s'inspire d'une légende bretonne qui raconte la vie d'une jeune fille, Catherine la Perdue, allant danser la nuit tombée à la lumière d'un feu de joie en forêt, plutôt que de songer au mariage.
Ce n'est pas la première fois qu'une chanson bretonne est sur le devant de la scène. En 1996, Dan Ar Braz et L'Héritage des Celtes avaient interprété "Diwanit Bugale" à Oslo, en Norvège. La France s'était classée en onzième position.
Cette campagne de promotion de la Bretagne débute ce lundi 9 mai, date de la Journée de l'Europe, et se terminera le 19 mai, jour de la Saint-Yves. "On propose de finir sur la Saint-Yves (patron des juristes, des avocats et des Bretons, ndlr) en disant momentanément au revoir à l'émoji breton", a souligné le président de l'association "www.bzh". "Unicode a pour habitude d'activer entre 80 et 120 drapeaux par an", rappelle dans la foulée David Lesvenan qui espère toujours obtenir la création permanente d'un émoji breton.