Daphné révoltée. Habituée à la bonne humeur dans son édito quotidien, Daphné Bürki a adopté un ton plus sérieux ce midi dans "La nouvelle édition". L'animatrice de Canal+ a souhaité revenir sur l'évacuation ce matin de 300 migrants par les forces de l'ordre dans le lycée Jean Jaurès, dans le 19e arrondissement de Paris, fermé depuis cinq ans. Une évacuation musclée puisque les forces de l'ordre ont fait usage de leurs bombes lacrymogènes pour séparer les soutiens des réfugiés.
Après avoir rappelé que François Hollande avait défendu hier soir son bilan lors d'un colloque organisé par la fondation Jean Jaurès, Daphné Bürki a donc relaté l'évacuation des migrants - l'un des sujets les plus commentés sur Twitter ce mercredi - et dénoncé celle-ci, effectuée "à coups de cordons de CRS et de gaz lacrymogènes". "C'est sympa comme réveil...", a-t-elle ironisé avant de s'en prendre à "Valérie Pécresse, la présidente de la région Île-de-France, qui a demandé ça et s'est félicitée d'avoir obtenu l'évacuation de ces réfugiés".
"Des hommes, des femmes, des enfants qui, plutôt que de dormir sous un pont, ont investi ce lieu inoccupé depuis 2011", a rappelé l'animatrice, diffusant des images tournées la semaine passée par les équipes de l'émission du midi de Canal+ dans ledit lycée Jean Jaurès. "Nous savions du coup que l'évacuation allait se dérouler cette nuit. Mais je vous le dis, moi, je n'y croyais pas. Je n'y croyais pas parce qu'ils ont investi tout simplement un lycée fermé et vide, qui devait être retapé - personne ne sait quand d'ailleurs", a poursuivi Daphné Bürki, assurant que la réfection n'était pas prévue "pour la rentrée de septembre".
"Et après leur petit déj à la lacrymo, on a fait monter les réfugiés dans des cars pour les transporter personne ne sait où. Alors, qui peut se satisfaire de cette histoire ? Qui en est heureux ? Moi, je suis peut-être naïve, j'ai juste honte", a-t-elle poursuivi, soulignant par la même occasion le silence de la maire de Paris Anne Hidalgo sur les événements de ce mercredi et ironisant en notant que seul "Jean Jaurès doit être content puisqu'il est en TT". puremedias.com vous propose de découvrir l'édito engagé de Daphné Bürki.