C'est une première pour elle ! Lors des TV Notes 2019, organisées du 3 au 16 juin par puremedias.com, RTL et "20 Minutes", Faustine Bollaert s'est imposée comme animatrice de la saison avec 13,0% des suffrages, devant Cristina Cordula et Karine Ferri. A cette occasion, puremedias.com s'est entretenu avec l'animatrice de "Ca commence aujourd'hui" sur France 2 pour évoquer la saison écoulée et celle à venir.
Propos recueillis par Kevin Boucher.
puremedias.com : Vous êtes sacrée pour la première fois "animatrice de la saison" aux TV Notes. Heureuse ?
Faustine Bollaert : Très heureuse ! Très fière aussi, parce que ce prix vient couronner une saison qui a été particulièrement épanouissante pour moi, mais aussi pour l'équipe de "Ca commence aujourd'hui" et de France 2, et où j'ai vraiment rencontré le succès avec cette émission que nous portons avec beaucoup d'enthousiasme et de coeur. C'est vraiment la cerise sur le gâteau après une très, très jolie saison. Et le fait que ce soit un sondage ouvert à tous, que ce soient vraiment les téléspectateurs qui ont voté, c'est une double récompense.
"Le succès de 'Ca commence aujourd'hui' dépasse mes espérances"
Cela vient couronner la bonne saison de "Ca commence aujourd'hui", qui franchit maintenant régulièrement le million de téléspectateurs et les 10% de PDA. Vous vous attendiez à une telle progression ?
Nous sommes sur une bonne tendance. Nous avons même fait une pointe à 15% sur les femmes responsables des achats de moins de cinquante ans. Cela dépasse mes espérances. Quand je suis arrivée à France Télévisions, j'ai pu entendre des gens dire que le témoignage à la télévision était mort. C'est vrai que c'est une revanche puisque, depuis le départ, je pensais vraiment qu'une émission d'échange et de proximité avait réellement son sens sur le service public. Et quand j'ai fait le pari de venir relancer sur France Télévisions ce genre très ancien, beaucoup m'ont mis en garde sur ce danger très risqué. Donc je le vis comme un pari osé qui a été gagné : nous avions un objectif de 10% d'audience, ce que nous avons atteint assez vite. Et cette année, j'ai vraiment senti que l'adoption se faisait entre l'émission et les téléspectateurs. "Ca commence aujourd'hui" est la preuve qu'il faut laisser du temps en télé. Mais maintenant j'ai peur pour la suite parce que j'ai envie qu'on se stabilise à un haut niveau ! (Rires)
Comment faire justement pour stabiliser voire progresser en saison 3 ?
Déjà, nous n'allons pas changer beaucoup de choses. Nous allons en changer, pour continuer à pimper et à innover afin d'éviter la lassitude, qui reste le danger des émissions quotidiennes - d'autant plus avec les rediffusions de l'été. Et en même temps, c'est important d'instaurer un rendez-vous, de ne pas changer la musique, l'accueil, le plateau... Cette année, nous allons donc faire de petits aménagements pour ne pas que l'émission ne vieillisse : ce seront des petits changements d'habillage, de décor... Des petites choses à doses homéopathiques. Nous gardons les directs du vendredi où nous avons réussi à faire revenir les gens sur une journée d'ordinaire plus faible. Enfin, on l'avait promis l'année dernière et ça a été compliqué à faire cette année mais nous allons sortir un peu plus. J'aimerais vraiment faire des émissions spéciales dans lieux bien identifiés et emblématiques des thématiques phare de l'émission. Et j'aimerais aussi laisser les clés aux téléspectateurs, qu'ils viennent passer un message sur un thème de leur choix. On ne va surtout pas tellement changer une équipe qui gagne mais juste consolider, se renouveler et être toujours dignes de la confiance des gens.
Le direct tous les jours est inenvisageable ?
Ca coûte cher le direct. Et on sait aujourd'hui que le groupe France Télévisions est dans une logique d'économie. Donc c'est compliqué. Moi, je ne demande que ça, car ça change vraiment les choses. Quand les gens nous regardent, ils se disent qu'on ne triche pas, ils voient qu'on ne monte pas, ils ont la certitude qu'on ne leur ment pas, nous partageons les émissions... Je trouve que ça a apporté quelque chose à la crédibilité de l'émission.
A l'image d'"Affaire conclue", des primes sont-ils prévus ?
Non mais j'aimerais beaucoup que "Ca commence aujourd'hui" puisse avoir une formule à diffuser en prime time. Contrairement à "Affaire conclue", nous n'avons pas un format mécanisé. En tout cas, la question se pose en interne et nous réfléchissons. Mais je ne veux pas arriver en prime time pour arriver en prime time. Je n'ai pas cet appétit. J'aimerais bien tenter une événementielle autour d'une thématique forte mais il faudrait que cela se justifie.
"'A table' ne reviendra pas"
France 3 a annoncé le lancement de "La Boîte à secrets", que vous animerez.
J'en suis très heureuse puisque c'est un peu la continuité de "Ca commence aujourd'hui" en prime time, avec un peu plus de divertissement. Je vais recevoir des invités que je vais accoucher un petit peu de la même manière que l'après-midi et nous allons revenir sur les grands moments de leur vie personnelle ou professionnelle, à travers des indices que nous trouverons dans des boîtes. Et parmi ces boîtes, il y en a une qui sera beaucoup plus grosse que les autres et qui sera au coeur d'un plateau chaleureux d'accueil. A l'intérieur de la boîte : une grosse surprise pour l'invité. C'était une évidence pour moi d'accepter quand on m'a proposé ce projet. Je n'aurais jamais voulu que quelqu'un d'autre le fasse.
"A table" va-t-elle revenir ?
Non. "A table" ne va pas revenir. A regret, d'ailleurs. Je trouve que c'est une thématique qui a tout à fait sa place sur le service public. Malgré tout, on ne va pas se mentir, "A table" a connu un vrai succès sur cible et en écoute partagée mais n'a pas été assez puissant en individus. Donc l'émission ne reviendra pas sous ce format.
Vous allez entamer votre troisième saison à France Télévisions. Avec le recul, aucun regret d'avoir quitté M6 ?
Non. C'est le choix le plus risqué que j'ai fait. Je peux vous dire que je n'en ai pas dormi pendant des nuits ! Je quittais une place totalement privilégiée sur M6, au coeur d'une famille télévisuelle que j'ai beaucoup aimé. Et aujourd'hui, je m'aperçois que c'est peut-être mon pari le plus audacieux et le plus payant. Très peu de personnes m'ont encouragée à quitter "Le meilleur pâtissier" qui cartonnait pour aller dans les après-midis qui étaient à l'époque un mouroir. C'était compliqué mais je rêvais depuis près de 20 ans de faire une telle émission. Et maintenant que ça paye, je me dis que c'est peut-être la meilleure décision de ma vie professionnelle.
Et êtes-vous devenue téléspectatrice du "Meilleur pâtissier" ?
Non non... Ca fait toujours un pincement au coeur. Je continue à aimer l'équipe, à leur envoyer des messages, à connaître les dates de tournage. C'est comme un ex, on n'a pas envie de savoir avec qui il a refait sa vie.