Le verdict est tombé. Ce lundi, le tribunal correctionnel de Créteil a condamné le patron de Radio France, Mathieu Gallet, à un an d'emprisonnement avec sursis et à 20.000 euros d'amende. Le dirigeant était visé par une enquête pour délit de favoritisme lors de la période 2010-2014 durant laquelle il était président de l'INA. Le tribunal s'est donc montré plus clément que le parquet de Créteil en novembre dernier, qui avait réclamé 18 mois de prison avec sursis et 40.000 euros d'amende.
De son côté, Mathieu Gallet a annoncé qu'il allait faire appel de sa condamnation. De plus, selon une information du "Point", l'actuel PDG de la Maison ronde a porté plainte hier pour violation du secret de l'enquête, après que le parquet de Créteil eut convoqué l'AFP et Reuters pour les informer du renvoi en correctionnelle de Mathieu Gallet. Le patron de Radio France n'avait quant à lui pas été informé de ce renvoi. Si la plainte a d'abord été classée par le parquet de Paris, les avocats de Mathieu Gallet ont saisi le procureur général de la cour d'appel de Paris.
En juin 2015, le parquet avait expliqué dans un communiqué que l'ouverture de cette enquête faisait suite à un signalement du ministère de la Culture, dirigé alors par Fleur Pellerin. Ce dernier avait transmis au parquet une "série d'éléments (...) susceptibles d'être irréguliers au regard des règles encadrant l'attribution des marchés publics". La procédure visait ainsi plusieurs contrats passés par l'INA pour des missions de coaching et de communication. Selon le parquet de Créteil, en charge du dossier, le montant total des contrats visés par l'enquête préliminaires et passés avec ces entreprises s'élèverait aux alentours de 428.000 euros.