S'il est une guerre que la police de Ferguson a déjà perdue, c'est bien celle de la communication. Depuis le début des émeutes dans cette petite ville du Missouri où un noir a été tué par la police le 9 août dernier, la police locale a ainsi multiplié les gestes d'intimidation vis-à-vis des journalistes couvrant les évènements. Le 13 août, elle a par exemple arrêté deux journalistes du Washington Post et du Huffington Post avant de rapidement les libérer. La police de Ferguson s'est également illustrée en lançant des gaz lacrymogènes contre des journalistes ou en arrêtant un photographe.
Obama: "Police should not be arresting journalists for doing their jobs." #Ferguson, now: @GettyImages' Scott Olson. pic.twitter.com/2XAJPwSEiD
- Matt Galloway (@mattgallowaycbc) 18 Août 2014
Hier, les policiers ont de nouveau montré des signes de nervosité comme le rapporte le site gawker. L'un d'entre-eux a ainsi perturbé sans raison apparente le duplex d'un journaliste de CNN. Alors qu'il venait de prendre l'antenne, Don Lemon a été forcé de reculer avec d'autres manifestants... pour rien. Poussé en arrière de quelques mètres, le journaliste de CNN a ensuite pu reprendre la position qui était la sienne quelques instants plus tôt.
Don Lemon n'a d'ailleurs pas manqué de pointer du doigt en direct le comportement de la police de Ferguson, accusée de mettre de l'huile sur le feu. "Vous voyez là pourquoi les gens sont si énervés ici. Nous avons stationné à cet endroit toute la journée. La police nous a elle-même déplacé ici en nous attribuant cet emplacement", a expliqué le journaliste. puremedias.com vous propose de voir les images de cette scène ici .