Fleur Pellerin s'explique. La ministre de la Culture a justifié aujourd'hui sur RTL le retour au ministère de la Culture d'Agnès Saal. Après y avoir commencé sa carrière en tant que chef du bureau, l'ancienne patronne de l'INA a en effet repris le chemin de la rue de Valois suite au scandale de ses factures de taxis. Après sa démission le 28 avril dernier, la haut-fonctionnaire occupe désormais un poste de chargée de mission sur les questions de gestion prévisionnelle des emplois et des compétences.
Cette réintégration a rapidement suscité de nombreux commentaires choqués, sur les réseaux sociaux notamment. A tel point que Fleur Pellerin a décidé de réagir sur RTL. Interrogée par Marc-Olivier Fogiel, la ministre de la Culture a ainsi affirmé comprendre "très bien l'émotion que suscite cette réintégration".
Elle a toutefois précisé qu'il s'agissait "uniquement de l'application du droit de la fonction publique". "Agnès Saal est fonctionnaire, elle est administrative civile du ministère de la Culture. Ce n'est pas une création de poste, et donc un privilège donné à Angès Saal. C'est vraiment l'application du droit qui prévoit qu'un fonctionnaire qui démissionne lorsqu'il est à l'extérieur de son corps d'origine, a vocation à être réintégré dans son ministère", a précisé la ministre.
Fleur Pellerin a aussi souligné que cette réintégration à un poste de simple chargée de mission était déjà en elle-même une sanction. "Il ne faut pas donner l'impression qu'Agnès Saal n'a pas été sanctionnée", a ainsi ajouté la ministre. "Il y a une réelle sanction puisqu'elle était présidente de l'INA, et qu'elle est aujourd'hui chargée de mission. C'est une vraie sanction pour le coup. Il y a un conseil de discipline qui devra statuer sur les suites à donner à l'enquête que nous sommes en train de conduire", a-t-elle conclu.