France Inter préfère arrêter les frais. Vendredi, en fin de journée, la médiatrice de Radio France a relayé sur son site un message de Laurence Bloch, la patronne de la station, au sujet de Frédéric Beigbeder, dont la chronique diffusée jeudi dernier a été particulièrement critiquée pour son absence totale de contenu. S'adressant aux auditeurs, Laurence Bloch a donc fait l'annonce suivante : "Vous nous avez exprimé votre déception à l'écoute de la dernière chronique de Frédéric Beigbeder jeudi dernier. Lui-même convient de sa faiblesse et a décidé d'arrêter l'exercice n'ayant plus assez de temps pour s'y consacrer correctement. Merci de votre fidélité et de l'attention que vous portez à France Inter".
Jeudi, pour son billet hebdomadaire, l'écrivain avait proposé une "chronique improvisée", une manière élégante de signaler qu'il n'avait rien préparé. Cela s'est senti dès les premières secondes à l'antenne, avec de nombreux moments de flottement et les sourires gênés de l'équipe de la matinale de France Inter, à commencer par ceux de Léa Salamé et Nicolas Demorand. "On a peur pour vous. Surtout pour les auditeurs, on pense à eux. Ils ont peut-être déjà changé de radio. Ils sont peut-être sur France Culture", s'était inquiétée la journaliste.
Frédéric Beigbeder avait cependant assuré qu'il avait "écrit une chronique super brillante sur les gilets jaunes" : "Je l'ai perdue hier soir. Je l'avais écrite sur un morceau de papier vers 3h du matin". Ironie du l'histoire, le slogan de son billet du jeudi diffusé à 8h55 était : "A l'heure ou certains commencent leur journée, d'autres la finissent...". "Freddy n'a rien fait. Freddy s'est couché très tard. Freddy a peu dormi. Alors heu...", avait lui-même reconnu l'écrivain au début de sa chronique.