En guerre contre le "wokisme". Ce matin, l'écrivain Frédéric Beigbeder était l'invité de "L'heure des pros" sur CNews pour évoquer son ouvrage controversé "Confession d'un hétérosexuel légèrement dépassé" (éditions Albin Michel). Un livre qui a fait polémique avec certains passages décriés, comme : "C'est la vérité, quand un homme ne vous touche pas, c'est seulement parce que la loi l'interdit" ou "Si les hommes n'agressent pas les femmes, c'est seulement parce que la peur de la prison les retient".
Le 26 avril dernier, des associations féministes ont tenté d'empêcher une séance de signatures d'autographes dans une librairie à Bordeaux afin de dénoncer les propos jugés sexistes et qui feraient "l'apologie du viol" dans son nouvel ouvrage. L'auteur estime être victime de "menace de censure" et a dû se rendre dans la librairie sous escorte policière.
Sur le canal 16, le romancier a d'abord reçu le soutien du présentateur vedette Pascal Praud : "Vous êtes l'un des esprits les plus brillants et talentueux de votre génération. Je le pense. Je vous lis. Je vous suis depuis de nombreuses années. Vous avez beaucoup de talent, de distance, de drôlerie. Votre talent est grand". "Aujourd'hui, il faut vous défendre. Vous êtes en danger", a lancé le présentateur de CNews, citant l'incident dans la librairie de Bordeaux.
Frédéric Beigbeder a indiqué qu'une librairie parisienne a annulé sa venue hier pour une séance de dédicaces : "On ne peut pas en vouloir aux gens d'avoir peur et que leur commerce soit saccagé. Emmanuel Macron et moi avons du mal à aller vers les Français".
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"Moi, je suis venu ici ce matin parce que je ne vous croyais pas. Je vous le dis franchement. Je ne croyais pas que le wokisme, ça existait. Je pensais que c'était un fantasme de CNews et de 'Valeurs actuelles'. Je le dis sans agressivité. En réalité, je découvre qu'il y a vraiment des militants violents qui veulent censurer un livre. Ils menacent. Ils injurient. Ils ne veulent pas de conversation", a lancé l'ex-animateur de Canal+. Et de faire un "mea culpa" : "J'avais tort de vous croire en train d'imaginer quelque chose d'irréel". Pascal Praud s'en est alors défendu : "Ici, on ne parle pas que de ça. D'abord, on nous caricature en faisant croire qu'on ne parle que de ça ! Ce n'est pas vrai du tout". puremedias.com vous propose de visionner la séquence.